Le contrôle technique… Depuis 1992, tous les automobilistes doivent s’y soumettre. Plus qu’une simple formalité, ce diagnostic mécanique est primordial pour assurer la sécurité des véhicules. Mais pas que !
Le contrôle technique : un passage obligé, sous-estimé par les Français
En 2016, les réseaux Sécuritest et Auto Sécurité (le groupe SGS), poids lourds du secteur, ont commandé un baromètre BVA sur le contrôle technique. Plusieurs enseignements sont à retenir(1).
L’environnement, l’aspect trop méconnu du contrôle technique
Plus de 85 % des personnes interrogées ont cité en premier lieu l’enjeu sécuritaire du contrôle technique. Ils n’étaient que 11 % à estimer que ce dernier participe à la protection de l’environnement.
Martine Houlière, la PDG du groupe SGS, assure pourtant que c’est « une part importante » du métier. De fait, sur 131 points de contrôle, 22 portent sur la protection de l’environnement.
Afin de répondre aux directives de la loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015, le contrôle technique complémentaire annuel anti-pollution 2019 a été renforcé sur les questions de pollution. Deux points sont particulièrement vérifiés :
- L’opacité des fumées
- Le taux d’émission des gaz polluants (CO2, NOX)
À partir du 1er juillet 2019, les fumées émises par l’échappement des véhicules diesels, notamment leur opacité, seront plus contrôlées. Les véhicules légers Euro 4, 5 et 6 seront tous impactés par le nouveau contrôle technique : les petites voitures effectuant de cours trajets urbains son tout particulièrement visées.
Ce nouveau contrôle s’inscrit dans le Plan climat par la sélection des véhicules, les plus polluants, devant se soustraire du parc automobile français. Pour pallier ces inconvenances, le gouvernement a mis en place une prime à la reconversion permettant d’acquérir ou louer un véhicule plus propre.
L’importance des centres de contrôle dans le rappel
Un tiers des automobilistes effectue son contrôle technique en retard. Et presque les trois quarts (72 %) avouaient que c’est un oubli. Ils étaient alors 62 % à mettre en avant l’importance d’un courrier ou d’un SMS de rappel.
Un angle mort néanmoins : les véhicules effectuant leur premier contrôle technique, au bout de quatre ans et qui, par définition, ne peuvent pas être contactés.
Selon le sondage, le rôle du contrôleur technique évolue. En général, il accompagne son procès verbal de conseils à l’adresse des automobilistes. Ils sont 61 % à les suivre. L’explication ? Les contrôleurs techniques sont censés être indépendants et objectifs puisque ce ne sont pas eux qui se chargent des réparations.
Comment choisit-on son centre de contrôle technique ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le prix n’est pas le facteur déterminant dans le choix du centre de contrôle, puisque moins d’un quart des sondés s’en préoccupaient (24 %). C’est la proximité du domicile qui est arrivé en tête des préoccupations pour pratiquement six automobilistes sur dix (57 %).
Mais le petit plus, c’est le service offert pendant l’auscultation de la voiture, car 84 % des sondés déclaraient rester sur place ou à proximité du centre. Ils étaient plus de huit sur dix (86 %) à apprécier qu’on leur offre un café ou un verre d’eau.
Et 66 % d’entre eux déclarait vouloir suivre l’opération de contrôle en direct sur un écran. Évidemment ! On ne laisse pas son bébé aux mains d’un inconnu sans vérifier, non ?