Si la lutte contre le réchauffement climatique est aussi cruciale qu’essentielle, celle contre l’érosion de la biodiversité ne l’est pas moins. La COP14 Biodiversité a été le temps fort de cette année 2018 sur le sujet. Parlons-en !
Qu’est-ce que la COP14 Biodiversité ?
La COP14 Biodiversité est la 14e conférence des Nations Unies sur la biodiversité qui s’est tenue du 13 au 29 novembre à Sharm El-Sheikh, en Égypte. 196 États signataires de la Convention sur la diversité biologique y ont accepté d’intensifier leurs efforts pour la nature d’ici à 2020 et après.
Pourquoi après ? Car la COP biodiversité est inscrite dans un cadre de la « décennie des Nations Unies pour la biodiversité 2011 – 2020 ».
Cette conférence a été placée sous l’angle « Investir dans la biodiversité pour les peuples et la planète » ce qui n’est pas ni sans ambition, ni sans cohérence ! Et pourtant, cette COP14 s’est fermée sur un accord international très large de tous les partis présents et ce afin de renverser la destruction généralisée de la nature et de la perte de biodiversité.
COP14 Biodiversité : les grandes lignes des accords de Sharm El-Sheikh
Nombres de questions importantes ont été abordées et des décisions en ont découlé ce qui n’est pas une mince affaire.
- Tous les participants acceptent d’accélérer les actions afin de sauvegarder la biodiversité dans leurs pays respectifs.
- De Sharm El-Sheikh à Pékin, un Agenda pour la Nature et les Hommes a été lancé afin de stimuler l’investissement de chacun.
- Un accord a été trouvé pour élaborer également un après 2020 constructif.
- L’accord de Sharm El-Sheikh invite l’Assemblée générale des Nations Unies à convoquer un sommet sur la biodiversité pour les chefs d’État d’ici 2020.
Ainsi un réel travail va être réalisé sur la gestion de la faune sauvage, la santé publique, les espèces exotiques envahissantes, les pollinisateurs ou encore sur les levées de fonds nécessaires à la réalisation de tous ces objectifs.
En marge de la COP14 Biodiversité, d’autres décisions
Le forum sur les entreprises en lien avec la biodiversité a également vu naître des recommandations pour que le secteur privé soit plus partie prenante du processus de sauvegarde de la biodiversité en intégrant cette donnée dans tous les secteurs économiques.
Un appel a été lancé à l’Assemblée générale de l’ONU pour pour faire de la période 2021-2030 une décennie de la restauration des écosystèmes.
Des recommandations ont été émises pour que la tradition au sens large et notamment culturelle, fasse parti des réflexions à mener sur la sauvegarde de la biodiversité notamment par le respect des peuples autochtones.
La question du partage des ressources liées à la valorisation de la biodiversité a aussi fait l’objet de discussions et de mise en place de garde-fou afin de garantir sa juste répartition ce qui va de pair avec le thème de cette conférence « Investir dans la biodiversité pour la planète et ses peuple ».
Énergie, secteur minier, infrastructures en tous genres et domaine de la santé ont été abordés sous l’angle de la biodiversité afin de lui assurer une place dans tous les processus d’exploitation.
Enfin, une déclaration ministérielle et une publication d’un Agenda d’actions panafricaines sur la restauration des écosystèmes pour accroître leur résilience a été publié à ce moment là par un sommet africain qui s’est tenu juste avant la COP14.
Correction: écrivez « qui va de PAIR avec… » au lieu de « qui va de paire… »
Bien à vous.