COP21 : les géants de la pollution s’engagent

La Chine et les États-Unis ont créé la surprise ce week-end en ratifiant l’accord historique de la COP21. Les deux plus gros pollueurs mondiaux ont donc la promesse de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.

Rédigé par , le 5 Sep 2016, à 12 h 24 min
COP21 : les géants de la pollution s’engagent
Précédent
Suivant

Le 12 décembre 2015, 180 pays approuvaient l’accord mondial de la COP21 au Bourget. Ce samedi 3 septembre 2016, les deux plus gros pollueurs mondiaux ont ratifié ce même texte, alors que personne n’osait encore y croire.

À quelques heures à peine de l’ouverture du G20 à Hangzhou, en Chine, Barack Obama et son homologue Xi Jinping ont annoncé la nouvelle. La Chine et les États-Unis représentent à eux seuls environ 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

COP21 : 24 pays ont signé sur le 55 nécessaires

L’accord signé en décembre dernier doit limiter le réchauffement climatique à 2°C voire 1,5°C dans le meilleur de scénarios. À ce jour, 24 pays ont ratifié l’accord selon leurs propres modalités. Il faudrait au moins 55 pays signataires, représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, pour que l’accord de la COP21 entre en vigueur.

Tous savoir sur les accords de la COP21 : statistiques mondiales en temps réel

L’engagement de la Chine va-t-il vraiment réduire la pollution ?

Avec près de 70 % de l’électricité produite par du charbon, la Chine aura de gros efforts à fournir pour respecter ses engagements. En 2015, le pays s’est engagé dans la construction de 150 nouvelles centrales à charbon. Les pics de pollution sont d’ailleurs très fréquents, le dernier en date est celui de décembre 2015. Malgré la ratification, les doutes subsistent. The Daily Telegraph, journal britannique conservateur, a publié un billet très critique : « elle (la Chine) projette que sa croissance économique produira une montée de 50 % des émissions de CO2 d’ici 2030 ».

Côté américain, la ratification de l’accord rend plus difficile une possible marche arrière du futur président. Pendant sa campagne, Donald Trump a notamment promis d’annuler les engagements pris lors de la COP21.




Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis