Cette « délégation » des industries extractives compte plus de personnes que toute délégation nationale présente à la COP26.
COP26 : les lobbyistes des industries extractives sont présents au sein de 27 délégations nationales
La COP26 est censée être une conférence internationale où serait négocié le projet de sortie progressive des hydrocarbures… Et pourtant, les représentants de cette industrie des hydrocarbures y sont bien présents. Selon l’ONG Global Witness, qui a analysé la liste des délégations présentes à la COP26, les représentants des énergies fossiles seraient au nombre de 503. Si cette industrie avait sa délégation, cette « délégation » aurait compté plus de personnes que toute délégation nationale présente à la COP26.
La COP26 est la conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. À ce titre, elle réunit les signataires de cette convention, à savoir les États. Les industriels ne sont pas censés y être présents.
Cependant, 27 pays ont fait le choix d’intégrer les représentants des industries extractives dans leurs délégations nationales. Au sein de la délégation russe, par exemple, qui compte 300 délégués, 1 délégué sur 8 est un représentant de l’industrie pétrolière et gazière. Les délégations canadienne et brésilienne comptent un grand nombre de ces lobbyistes également.
COP26 : des lobbyistes qui dissimulent leurs conflits d’intérêts et même des climatosceptiques sont au rendez-vous
D’après Global Witness, les représentants d’au moins 100 sociétés ayant des activités dans le pétrole et le gaz sont présents à la COP26. Et ce ne sont que les délégués ayant déclaré leur affiliation.
David Hone, le conseiller principal de Shell en matière de climat, est par exemple présent en tant que membre administrateur de l’Association internationale pour les échanges des droits d’émission (IETA). En 2018, il racontait avec fierté comment, avec son association, il avait contribué à ce que soit inscrit dans l’Accord de Paris sur le climat la faculté pour les industries extractives d’acheter des certificats d’émissions leur permettant de poursuivre leurs activités comme avant tout en compensant les émissions de CO2 ailleurs.
En plus de ces industriels, 11 négationnistes du changement climatique sont parvenus à se faire inviter à la COP26, révèle le média Desmog. Parmi eux, Myron Ebell, l’ancien chef de l’équipe de transition de Donald Trump au sein de l’Agence de la protection de l’environnement, et James Taylor, le président du Hearthland Institute, un think-tank climatosceptique qui avait d’ailleurs tenu sa propre conférence à Las Vegas peu avant la COP26.
Beaucoup de ces négationnistes prendront également la parole au « Climate Reality Forum », qui aura lieu à Glasgow dans un lieu tenu secret, après la COP26, mais qui sera retransmis en direct sur Internet.
Illustration bannière : La COP26 a commencé fin octobre – © Paul Adepoju
A lire absolument
C’est une honte.
Que retiendra t-on dans les livres d’école sur le 21 éme siècle ? Destruction de la planète par ces lobbyistes à la solde des états consentants.Et nos enfants devront lire et apprendre comment ces faiseurs de l’Histoire ont détruit leur monde…