La France et l’Union européenne ont d’ores et déjà fait part de leur déception quant à l’issue de cette 27e Conférence des parties sur le climat, organisée par l’ONU.
COP27 : pas de nouveaux engagements sur la réduction des émissions
Si la COP27 a peu fait parler d’elle, c’est parce que les attentes vis-à-vis de cette conférence onusienne sur le climat étaient modestes. Et c’est précisément ce qui s’est passé : les progrès réalisés ont été peu nombreux, et l’accord final a été jugé décevant par la France et l’Union européenne. Le texte final appelle certes à une réduction « rapide » des émissions de CO2, mais sans ambition nouvelle par rapport aux engagements prix lors de la COP26 à Glasgow. L’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C, pris lors de la COP21 à Paris, a été réaffirmé certes. Mais il a été calculé que les engagements pris à ce jour, s’ils sont intégralement tenus, permettront de limiter le réchauffement à 2,4 ˚C seulement. Et si les émissions de gaz à effet de serre conservent leur rythme actuel, le réchauffement atteindra même 2,8 °C.
Or, la question de la réduction de l’usage des énergies fossiles n’a pas du tout été abordée dans le texte final, sous la pression des pays traditionnellement opposés à cette trajectoire (Arabie saoudite, Iran et Russie). Même les représentants des compagnies pétrolières et gazières, interdites d’entrée lors de la COP26, ont été bien présentes. Les majors gazières ont d’ailleurs profité de cet événement pour s’ériger en meilleures alliées du climat.
EDITO – La vérité : un climat qui dérange
Un nouveau fonds pour les pertes et dommages climatiques sur une planète à 2,5°C risque de devenir un fonds “pour la fin du monde”. Aucun plan de sauvetage 1,5°C engageant une sortie des énergies fossiles et la protection de la nature n’a été adopté à la #COP27. A qui la faute ? pic.twitter.com/ssQmhtE7P9
— Pierre Cannet (@pierrecannet) November 20, 2022
Un accord sur les « pertes et dommages » finalement adopté
Un texte majeur (même s’il est très disputé) a néanmoins été adopté, actant l’aide des pays riches aux pays pauvres affectés par le changement climatique. Il s’agit des petits pays, souvent insulaires, qui émettent peu de gaz à effet de serre mais souffrent gravement des conséquences du changement climatique. Un tel mécanisme de « pertes et dommages » avait été longtemps réclamé par ces derniers.
Pour l’ONU elle-même, organisatrice de cette conférence, le bilan est décevant : « Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant – et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu », a regretté son secrétaire général, Antonio Guterres. La COP28, organisée aux Émirats arabes unis en novembre 2023, permettra-t-elle de lever ces blocages ? Pas sûr du tout. Le président de ce pays, Cheikh Mohammed bin Zayed al-Nahyan, n’a pas manqué de déclarer lors de la COP27 que les Émirats arabes unis fourniront du gaz et pétrole « aussi longtemps que le monde en a besoin »…
A lire absolument
De bons cocktails, gueuletons et palabres inutiles aux frais de la princesse
Pourquoi se gêner?
Ah au fait on a confirmation officielle que l’on a PAS eu de canicule cet été, on le savait déjà avec des rendements en blé dans la norme mais la mortalité estivale le confirme, surtout en comparaison avec 1911 (100 000 morts) et 1976 et 2003 (25 000 morts)