Les corneilles sont aussi bien connues des citadins que des campagnards (et même de ceux qui sont entre les deux !) parce qu’elles ont su s’adapter à la présence de l’humain pour en tirer profit. Leur intelligence revêt de multiples niveaux au point de leur permettre de réaliser des prouesses étonnantes que très peu d’animaux sont capables de réaliser.
Si on vivait comme les corneilles :
La corneille, oiseau sociable : nous nous rassemblerions au décès d’un proche
Les corneilles sont des animaux qui vivent en groupe pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’individus. Reines de l’expérimentation, elles réagissent collectivement dans certaines situations, et notamment face à la mort.
Une expérimentation a ainsi été réalisée démontrant que les corneilles étaient tout à fait enclines à assimiler la mort d’un proche « au moins » à un danger, et peuvent garder garder cette « expérience » en tête pendant plus de six semaines après les faits.
Lors de la mort d’une autre corneille, ces oiseaux se rassemblent autour du cadavre, l’observant longuement pour tenter d’en tirer un enseignement (la cause de la mort) grâce à cette capacité étonnante à mémoriser sur le long terme.
Cette même expérimentation a aussi pu mettre le doigt sur un autre fait étonnant : les corneilles s’émeuvent plus de la mort d’un congénère de leur espèce, que de celle d’une autre espèce, même proche.
Nous serions aussi en mesure de fabriquer des outils complexes
Nombreux sont, en réalité, les exemples d’utilisation d’outil de la part des corneilles comme par exemple des individus qui prennent des noix, les déposent sur la route à un feu de signalisation et viennent se nourrir des noix ouvertes quand les noix sont écrasées et… le feu repassé au rouge.
Cela peut paraître à la limite rigolo, mais l’utilisation d’outils n’es pas chose si répandue dans le règne animal et demande une dextérité toute particulière que l’on peut largement souligner chez les corneilles.
Elles ont même la capacité de combiner plusieurs outils, comme leurs cousins les corbeaux en emboîtant plusieurs morceaux pour en obtenir un gros, pour arriver à leurs fins !
Nous comprendrions la relation de cause à effet
Les corneilles ont été soumises à un test à la fois assez complexe et pourtant simple, dont on vous passera les détails ici mais que vous pourrez retrouver dans la vidéo qui suit.
Peut-être que les corneilles, elles, auraient l’intelligence de lier la cause qu’est le réchauffement climatique aux effets qu’il a à tous les niveaux de la société…
Nous aurions des tendances racistes
Il existe deux espèces de Corneilles en Europe, la Corneille mantelée (Corvus cornix) et la Corneille noire (Corvus corone). De nombreuses études se sont penchées sur ces deux espèces, notamment concernant l’influence de la couleur dans le choix de leurs congénères.
Chez les Corneilles, le résultat est sans appel : leur couleur ou rien. Le phénomène n’est, de très loin, pas unique dans le règne des oiseaux, mais si appuyé chez les Corneilles qu’elles ont même des lignes de démarcation géographiques claires entre les deux espèces !
Le saviez-vous – Comment distinguer une corneille noire d’ un corbeau ?
Ces deux espèces se ressemblent au point que, de loin, difficile de faire la différence. Pour savoir si vous observez un corneille ou un corbeau, 3 façons simples :
- La corneille a une queue courte et carrée alors que celle du corbeau est pointue.
- Au sol, la corneille sautille quand le corbeau marche.
- En vol, la corneille ne sait pas planer contrairement au corbeau.
- Le cri de la corneille est rauque et fort (elle criaille), celui du corbeau est particulièrement nasillard (il croasse).
Pas les femmes alors ? Vous auriez pu dire « Si on vivait… », « Si nous vivions… », « Si les Humains vivaient… ». Mais non, pour vous, c’est juste les hommes qui ont le droit de vivre comme… Très dommage d’exclure ainsi la moitié de l’humanité, surtout pour un média qui se prétend écolo, d’une série qui était à la base pourtant fort sympathique.
Alors, pour distinguer une corneille d’un corbeau, il faut surtout insister sur la différence de taille, et la localisation de l’habitat, qui n’ont rien à voir! Quant à la queue du corbeau, elle n’est pas pointue, mais cunéiforme. Le grand corbeau est un charognard qui vit en altitude et niche sur les falaises, on le rencontrera donc plutôt en montagne. Il peut mesurer jusqu’à 125 cm d’envergure. Le corbeau freux, quant à lui, s’identifie sans problème par ses pattes recouvertes de plumes et son bec conique gris.