Selon une enquête réalisée par 60 millions de consommateurs et publiée le 10 décembre dans son dernier hors-série, seulement un tiers des produits cosmétiques sont sains et sûrs. Trop de produits, même solides ou vendus par des grandes marques, contiennent des perturbateurs endocriniens et des produits allergènes
Encore trop de perturbateurs endocriniens et de produits allergènes
Alors que Noël approche à grands pas et que beaucoup de produits de beauté seront certainement déposés au pied du sapin, 60 Millions de Consommateur a encore frappé. Dans un article de son nouveau hors-série publié le 10 décembre 2020, le magazine analyse la qualité de 160 produits cosmétiques. Après avoir passé au crible divers shampoings, déodorants, dentifrices et autres crèmes, le bilan n’est pas franchement glorieux : seulement un tiers des produits étudiés « sont bons ».
Malheureusement, les perturbateurs endocriniens comme le propylbaraben, le méthylparaben et le phénoxyéthanol sont encore trop présents dans les cosmétiques. Ils sont dans le collimateur de 60 Millions de consommateurs car ils peuvent entraîner des problèmes de fertilité précoces et d’infertilité. Le magazine a relevé de nombreux allergènes, aussi bien dans des cosmétiques petits prix que des marques de luxe comme Guerlain ou Estée Lauder. Il a également relevé des « substances soupçonnées d’interférer avec le système hormonal » dans plusieurs familles de produits « notamment les hydratants et les sticks à lèvres ».
Attention aussi aux produits solides
Trop de gels douche et shampooings contiennent du sodium lauryl sulfate et de l’ammonium lauryl sulfate, des tensioactifs irritants pour les yeux et la peau, toxiques pour la vie aquatique. « Un tiers de produits classés ‘à privilégier,’ c’est trop peu, » déplore 60 Millions de consommateurs. Il estime pourtant qu’il existe des alternatives plus vertueuses « comme le coco-glucoside, un dérivé de sucres végétaux doux pour la peau et la planète ».
Parmi les cinquante cosmétiques jugés sains et sûrs, se trouvent des produits dans toutes les gammes de prix. Cela signifie, pour le magazine, que les fabricants ont encore une marge de progrès. Il casse aussi l’idée que les produits solides sont plus vertueux puisque sur les 24 passés au crible, « la moitié des déodorants et un tiers des shampooings solides de notre échantillon répondent effectivement à la promesse environnementale et de santé mise en avant par leurs fabricants ». Comme pour les produits alimentaires, la lecture des étiquettes reste donc « indispensable avant l’achat ».
Illustration bannière : Cosmétiques et allergènes – © Artfully Photographer
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