Il y a plus de 30 ans, un accord international interdisait les chlorofluorocarbures (CFC). Il pourrait bien avoir sauvé la planète d’une chaleur infernale.
La couche d’ozone endommagée
Notre planète brûle, nous regardons ailleurs et c’est loin d’être nouveau… Mais au-delà du réchauffement climatique actuel, notre planète pourrait en fait déjà être depuis bien longtemps une « terre brûlée » aride et dévastée. Mais cette réalité alternative n’a semble-t-il pas eu lieu grâce à une bonne décision prise il y a une trentaine d’années.
C’est en 1987 qu’a été signé le Protocole de Montréal, interdisant la production de chlorofluorocarbures (CFC). En effet, ces CFC endommageaient la couche d’ozone de la Terre, notre protection face aux rayons UV de notre soleil. Mais si cet accord n’avait pas été signé, que se serait-il passé ? La réponse est apocalyptique…
Une augmentation de la température de l’air de 2,5 °C
Une étude récemment menée par des scientifiques de l’Université de Lancaster met en lumière le fait que, sans cette interdiction, nous vivrions aujourd’hui, ou nous survivrions, sur une « terre brûlée ». En effet, selon ces chercheurs, si l’humanité avait continué à faire usage de ces CFC, notre planète aurait connu une augmentation de la température de l’air de 2,5 °C supplémentaires d’ici la fin du siècle.
Pire encore, selon les modélisations établies, cette croissance continue de la production et de l’utilisation des CFC aurait engendré un effondrement mondial de la couche d’ozone à l’horizon 2040. Dix ans plus tard, la puissance des rayons UV dans les latitudes moyennes de la Terre, dont l’Europe, les États-Unis et l’Asie centrale, aurait été plus forte que celle des tropiques à l’heure actuelle.
Continuer à protéger la couche d’ozone
Toujours selon ces chercheurs, sans le Protocole de Montréal, du fait de ce réchauffement, ce sont pas moins de 580 milliards de tonnes de carbone en moins qui auraient été stockés dans les forêts, les sols et la végétation. De quoi entraîner un réchauffement supplémentaire de 0,8°C de notre planète du fait de l’effet de serre.
« Avec nos recherches, on voit que les succès du Protocole de Montréal vont au-delà de la simple protection de l’humanité contre l’augmentation des UV, a expliqué le Dr Paul Young, de l’Université de Lancaster. Si l’on peut espérer que l’on n’aurait jamais atteint le monde catastrophique que nous avons simulé, cela rappelle l’importance qu’il y a à continuer à protéger la couche d’ozone ».