Prendre la route au volant d’une voiture électrique ne serait autorisé que pour des déplacements essentiels.
Laisser sa voiture électrique au garage, une solution de dernier recours en Suisse
Jusqu’où iront les pouvoirs publics en cas de très fortes tensions sur le réseau électrique ? En Suisse, un projet d’ordonnance est en « consultation raccourcie » jusqu’au 12 décembre 2022. Il détaille tout un éventail de mesures qui pourraient éventuellement être prises si la situation l’exige. Parmi elles, la restriction de l’usage de voitures électriques. En cas de déclenchement du troisième palier (qui équivaut au niveau de tension le plus fort), le document prévoit : « l’utilisation privée de voitures électriques n’est autorisée que pour les trajets absolument nécessaires (pour l’exercice d’une profession, pour faire des achats et pour se rendre chez le médecin, à des manifestations religieuses ou à des audiences de tribunaux, par ex.) ».
Précisons que ce projet d’ordonnance est toujours en consultation, et qu’il n’est pas certain que cette mesure soit retenue dans la version finale. En plus, il s’agit bien du « troisième palier », qui correspond aux tensions les plus fortes. Ces dernières surviendraient dans le cas extrême, si l’hiver s’avère très froid et si les capacités de production ne peuvent pas fonctionner à plein.
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En France, les mesures coercitives seront limitées au maximum
Un tel scénario est-il envisageable en France ? Dans notre pays, le gouvernement n’entend visiblement pas restreindre l’usage de voitures électriques. D’après une circulaire envoyée aux préfets le 30 novembre 2022, en France, le seul désagrément que pourraient subir les ménages serait des « délestages » de deux heures maximum. Le courant serait coupé dans certaines zones seulement. Et encore, la totalité de la zone ne serait pas concernée : les sites sensibles comme ceux du ministère de la Défense et les hôpitaux seraient épargnés. Enfin, les délestages seraient opérés lors des pics du matin (8h-10h) et du soir (18-20h) uniquement.
Et pour que cette solution de dernier recours soit déclenchée, il faut encore que l’Ecowatt soit « rouge » pendant trois jours consécutifs. Pendant ces trois jours, les pouvoirs publics tenteront le maximum pour sécuriser des importations d’électricité depuis l’étranger, et communiqueront pour inciter les Français à diminuer encore leur consommation, au vu de la situation. Ainsi, même s’il ne sera pas fait mention des voitures électriques, le bon sens devra indiquer aux Français que recharger sa batterie un jour d’Ecowatt « rouge » n’est pas judicieux…
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