Alors que les stations de ski doivent maintenir leurs remontées mécaniques complètement à l’arrêt, après la décision du gouvernement qui vise à réduire le risque de transmission de la Covid-19, la station huppée de Courchevel a décidé de contourner la règle. Car en effet, ce ne sont pas les pistes de ski qui sont fermées, mais les remontées mécaniques… Il suffit donc de prendre la voiture pour se rendre en haut des pistes. Et tant pis pour l’écologie.
Des voitures à la place des remontées mécaniques à Courchevel
La décision du maire de Courchevel est symbolique, mais a rencontré un vif succès dans cette station prisée par les touristes fortunés qui aiment la montagne : une piste est ouverte pour les locaux et les touristes, pour le peu qu’ils puissent utiliser leur voiture personnelle pour jouer les télésièges ; autrement, des taxis et des navettes privées sont disponibles, rigoureusement payants. Ce qui ne manque pas de créer un ballet incessant de voitures qui font l’aller-retour.
De quoi fortement polluer, simplement pour descendre les quelques centaines de mètres de la piste, dont la difficulté est la plus basse, une piste bleue, afin que les enfants puissent aussi en profiter. Les écologistes dénoncent la mesure, mais le maire de Courchevel assume.
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Satisfaire les clients, quitte à polluer
Interrogé par Le Parisien, Frédi Meignan, président de l’association de protection de la montagne, Mountain Wilderness, n’y va pas par quatre chemins pour décrire cette situation : « lorsqu’on sait que l’essentiel de la pollution dans les stations est provoqué par le transport, remplacer les remontées par des bagnoles, c’est une symbolique désastreuse ».
La mairie de Courchevel, de son côté, met en avant la nécessité de « satisfaire au mieux nos clients », comme l’explique Jean-Yves Pachod, le maire. « il faut bien animer nos stations, privées cette année de remontées ». Face au bad buzz, la station a annoncé une compensation de l’impact carbone de cette décision inédite par des mesures… qui n’ont pas encore été détaillées.
Illustration bannière : quand les voitures remplacent les télésièges © ronstik
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Décidément, je crois que rien ne va changer après cette pandémie, bien au contraire. Tout est bon et tout sera bon de façon plus forte encore pour se faire du fric à tous prix au détriment de l’environnement. Cette décision est nauséeuse