La crise sanitaire a fait des dégâts psychologiques. Aujourd’hui, environ un tiers de la population française exprime les symptômes d’un état dépressif ou anxieux. Pour venir en aide à ces personnes, le gouvernement lance une nouvelle campagne intitulée « En parler, c’est déjà se soigner ».
Un tiers des Français sont anxieux ou dépressifs
Comment réagissent les Français face à l’épidémie de Covid-19 et depuis les mesures gouvernementales de confinement du 16 mars 2020 ? Quel est le retentissement psychologique de cette époque hors du commun ?
Pour le savoir, Santé publique France a lancé, avec BVA, l’enquête CoviPrev visant à suivre l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement) et de la santé mentale de la population générale (bien-être, troubles), ainsi que leurs principaux déterminants.
Les résultats sont tombés et ils ne sont guère réjouissants. À l’heure actuelle, 31 % des sondés présentent des états anxieux ou dépressifs, ce qui est un niveau élevé. Autre problème observé : la hausse des troubles du sommeil et l’augmentation des pensées suicidaires dont le taux s’élève à 9 % contre 5 % selon le Baromètre Santé 2017 (1).
Les enfants n’échappent pas à la morosité © Luca Santilli
Des dispositifs d’aide aux personnes en détresse psychologique
Il existe des dispositifs d’aide aux personnes en détresse psychologique, mais ils sont peu connus par le grand public. En décembre 2020, l’enquête CoviPrev(2) a permis de montrer que seulement 17 % des personnes interrogées connaissaient le 0 800 130 000 « alors que 37 % se disaient intéressées par une ligne téléphonique d’aide ou d’écoute pour les personnes anxieuses et dépressives et 43 % s’estimaient mal informées sur les symptômes, causes et traitements de l’anxiété et de la dépression ».
Selon Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France, ces états dépressifs ou anxieux sont « l’épidémie derrière la pandémie ». Par conséquent, cette situation « nécessite des réponses de santé publique fortes et durables pour détecter et prendre en charge la souffrance psychique grâce à des dispositifs d’aide à distance adaptés pour prévenir le développement des symptômes et leur chronicisation ».
#COVID19 #Santémentale | « Il faut toujours se rappeler que ce n’est que passager. »
Le psychologue Jérémie Gallen répond à vos questions sur la santé mentale en période de crise Covid-19 ⤵Une plateforme d’écoute est mise à disposition 📞 Composez le 0 800 130 000 pic.twitter.com/aoHmvB8coC
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@Sante_Gouv) March 20, 2021
« En parler c’est déjà se soigner »
Pour répondre à ce besoin d’aide psychologique, le gouvernement a lancé une campagne intitulée « En parler c’est déjà se soigner ». Organisée par Santé Publique France et le ministère de la Santé, son objectif est de « favoriser le repérage des principaux symptômes anxieux (irritabilité, sensation de panique) et dépressifs (tristesse, perte d’intérêt, d’énergie) ainsi que des problèmes de sommeil (souvent associés aux états anxieux et dépressifs) à travers des scènes de la vie quotidienne ».
Elle doit permettre à ceux qui ont besoin d’aide de bénéficier d’« une prise en charge adaptée ».
Sondage – l’impact de la crise sanitaire sur votre santé mentale ?
Parmi les sondés, c’est chez les jeunes et en particulier les étudiants, que la dégradation de la santé mentale est la plus marquée. C’est pourquoi, « une attention particulière est portée à cette cible, afin de les orienter vers Fil Santé Jeunes, un service anonyme et gratuit à destination des jeunes de 12 à 25 ans, proposant une ligne d’écoute, 0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h, et un site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat, et une orientation vers des structures d’aide ».
Hors de question de laisser qui que ce soit sur le bord du chemin.
Santé publique France, @Sante_Gouv @Filsantejeunes @Psycom_actu, proposent des ressources sur la #SantéMentale pour les personnes en détresse psychologique ⤵️
1⃣ @Filsantejeunes une ligne téléphonique 0 800 235 236 et un site internet pour les #jeunes de 12 à 25 ans #EnParler pic.twitter.com/FlWA2SbhFx— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) April 6, 2021
