Importation d’animaux, évolution des pratiques agricoles, pertes des habitats, pluies, sécheresses : tous ces facteurs précipitent la migration d’animaux sauvages, potentiellement porteurs de virus auxquels les humains peuvent être sensibles.
Les zoonoses, une menace émergente pour la santé humaine
On le sait : le coronavirus Covid-19 est une zoonose, en d’autres mots une infection capable de se transmettre entre animaux et humains. L’émergence de zoonoses est relativement récente. Les exemples les plus connus sont le VIH (issu de chimpanzés d’Afrique centrale), l’Ebola (issu de primates importés des Philippines) ou encore la variole simienne (issue de rongeurs d’Afrique). Selon des chercheurs britanniques, la diversité des zoonoses et l’impact qu’ils ont (en proportion des personnes infectées) lorsqu’une nouvelle maladie émerge sont bien plus grands que ceux des maladies spécifiques à l’homme(1).
Selon une étude américaine(2), l’émergence de telles maladies a été favorisée par le commerce d’animaux, qui comprend notamment la fameuse « pré-importation », à savoir l’étape durant laquelle différentes espèces sont regroupées dans un pays de transit (avec souvent une promiscuité entre différentes espèces), avant d’être acheminés vers leur destination finale.
La transmission de différents virus entre les espèces est alors inévitable, et qui dit plus d’espèces porteuses dit aussi plus de chances pour les humains de se faire contaminer.
Selon une autre étude, l’apparition de « clusters » où la transmission de virus entre animaux et humains est facilitée est la conséquence d’une densité de population en hausse, d’un usage disproportionné d’antibiotiques et de pratiques agricoles qui évoluent(3).
Le changement climatique précipite la multiplication de maladies
D’autres données laissent penser que l’émergence de zoonoses est liée au changement climatique. Il en est par exemple ainsi de l’émergence du paludisme en Afrique orientale, le nombre d’infections ayant augmenté suite à une hausse des températures depuis les années 1970.
Le phénomène El Niño a causé des pluies abondantes, qui ont eu pour conséquence une multiplication dans la Vallée du Rift (Kenya) de moustiques du genre Aedes, qui sont vecteurs du paludisme La même chose s’est passée en Amérique du Sud et en Afrique méridionale(4).
La déforestation a, quant à elle, deux conséquences : d’une part les oiseaux sont forcés de modifier leurs habitudes migratoires, d’autre part, les pratiques agricoles commencent à se faire dans des endroits nouveaux, où des espèces qui n’entrent généralement pas en contact avec les humains peuvent avoir leurs habitudes.
Illustration bannière : La destruction des habitats naturels favorise l’émergence de nouvelles épidémies comme le Covid-19 – © DOERS
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Personne ne parle de l’armée chinoise! Quand pensez vous? crédible ou non
Bonjour,
Après cet épisode, il y en aura encore et toujours semble-t-il, il faudrait peut-être prendre l’habitude de se laver les mains dans les transports en commun, les aéroports, les lieux publics. Arrêter de se « frotter » contre les personnes qui ne nous sont pas intimes.
Ecouter les personnels de santé, nous en bas de l’échelle sociale MAIS aussi les décideurs pour qui nous votons pour assurer notre bien être.
Prenons soin de nous, merci à tous ceux qui le font.
Les épisodes Niño / Ninã sont des phénomènes qui n’ont rien à voir avec le réchauffement climatique (RC). Ce sont des événements ayant une influence climatique mais le GIEC précise clairement que ces phénomènes n’ont rien à voir avec les gaz à effet de serre. Cessons de colporter des informations approximatives ou erronées et de toujours tout expliquer par le RC. Le problème ici est que l’être humain pénètre de plus ne plus loin dans les espaces sauvages et se confronte à des organismes qu’il n’avait jamais rencontré. Arrêtons de tout mélanger et d’en remettre une louche sur le RC!
je lis l’article et en déduis logiquement: cessons d’exploiter les animaux à tout va. Ben non, encore le RC, toujours le RC, encore le RC, facile pour ne rien devoir changer
C est quoi la peste?
Transmise par les RATS ??
C’est un fantasme de croire cela… les virus font partie du vivant… il y en avait bien avant l’apparition de l’homme.
Car alors d’où viendrait toutes ces épidémies du passé qui décimaient parfois plus de 50% des populations ?
Avons-nous oublié que jusqu’à 1720 il y avait une épidémie virale en moyenne tous les 4 à 6 mois ?… avons-nous oublié la peste ?
Par contre notre manière actuelle de vivre en se déplaçant vite et partout dans le monde accélère le travail des virus…