La vaccination reste, en cette rentrée 2021, le principal moyen de lutter contre la Covid-19, aucun traitement n’étant disponible contre la maladie, sauf pour les anticorps monoclonaux, chers et réservés à une certaine population. Mais la recherche continue et l’Institut Pasteur est en train de recruter des volontaires pour un traitement préventif : le clofoctol.
Le clofoctol : un traitement précoce… par suppositoire
Après des essais de phase 1 concluants, l’Institut Pasteur a obtenu l’autorisation pour mener des essais de phase 2 concernant la molécule clofoctol. Cette dernière semble être efficace pour « inhiber la réplication du virus Sars-CoV-2 », responsable de la Covid-19. En tout cas, dans les essais in vitro dont les résultats nécessitent d’être confirmés par la phase 2 des tests. Si cette dernière est concluante à son tour, l’Institut Pasteur pourra alors demander de réaliser des tests de phase 3, les derniers avant une demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Concernant l’administration du clofoctol, l’Institut Pasteur a opté pour une administration par voie rectale, et c’est donc un suppositoire que le laboratoire de recherche veut tester. Il cherche donc des volontaires, en particulier au Nord de la France.
Un premier volontaire… mais des difficultés liées aux délais
Dans un communiqué de presse publié le 3 septembre 2021, l’Institut Pasteur de Lille se félicite d’avoir recruté un premier volontaire pour cette phase 2 des tests… mais son objectif reste bien plus élevé : plusieurs centaines de volontaires doivent être recrutés. Il en appelle donc à la population française.
Car le recrutement est compliqué : la cible du clofoctol, pour cette phase 2, ce sont les personnes âgées de 50 ans et plus, non vaccinées et ayant au moins un symptôme de la Covid-19. Une population de moins en moins nombreuse puisque la vaccination avance et qu’elle est, depuis mai 2021, ouverte aux plus de 18 ans (et même aux plus de 12 ans depuis juin).
Illustration bannière : L’Institut Pasteur cherche un profil particulier pour tester son traitement préventif – © Grigvovan
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