Les tests antigéniques sont rapides, mais présentent l’inconvénient d’être moins fiables que les classiques tests PCR.
Des tests moins fiables et moins acceptés
Pour dépister le Covid-19, les tests PCR ne sont plus l’unique option. Progressivement, les pharmaciens, les infirmiers libéraux et les médecins qui le souhaiteront s’équiperont pour réaliser des tests antigéniques. Il s’agit d’un test rapide, mais dont la « spécificité » (en d’autres mots, sa capacité à détecter la présence de ce virus précis) est moins bonne que celle des tests PCR. Dans 30 % des cas, un résultat positif obtenu au moyen d’un test antigénique est un faux.
Pour cette raison, en France, les tests antigéniques sont proscrits dans les cas où on a besoin de connaître pertinemment le statut du patient : il s’agit des personnes à risque de forme grave (soit les plus de 65 ans) et les cas contacts. Pour ces personnes, un test PCR classique s’impose. Tout comme les tests PCR, les tests antigéniques seront accessibles sans ordonnance et seront gratuits pour les patients. En théorie ils pourraient servir pour justifier l’absence d’infection auprès d’un transporteur (outre-Manche, ces tests sont administrés à tous les passagers au départ de l’aéroport Heathrow de Londres par exemple), toujours est-il que, sauf exception, les compagnies aériennes exigent toujours un test PCR.
Les tests antigeniques vont compléter et renforcer notre stratégie de tests. En plus des 1,9 millions de PCR par semaine en 🇫🇷, les médecins, pharmaciens et infirmiers en ville vont pouvoir déployer de nombreux tests antigeniques aux résultats rapides. @franceinfo pic.twitter.com/JlDBHqNhLw
— Olivier Véran (@olivierveran) October 29, 2020
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Les pharmaciens sont libres de proposer ou non ce test
Comment fonctionne un test antigénique ? Il s’agit pour le professionnel de santé de faire le même prélèvement nasal que pour un test PCR. L’écouvillon est ensuite trempé dans quelques gouttes de réactif, puis la solution est versée sur une plaquette (qui ressemble à un test de grossesse). Et en 30 minutes maximum, le résultat apparaît : une seule barre signifie que le test est négatif, deux barres signifient qu’il est positif.
Pour le moment il n’est pas clair si les pharmacies seront nombreuses à proposer ces tests. Pour cet acte, l’Assurance maladie les rémunérera 34 euros. En sachant que pour le pharmacien, le coût d’achat d’un test est 8 euros, auquel s’ajoutent des coûts liés aux tenues et dispositifs de protection, chaque professionnel devra voir pour lui-même s’il a un intérêt économique à proposer ce type de dépistage.
Illustration bannière : Le résultat du test est obtenu en moins de 30 minutes. © H_Ko
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