Après le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, la Grèce, l’Italie, l’Espagne et les États-Unis, c’est au tour de la France de procéder à l’abattage de visons élevés pour leur fourrure. En cause : leur infection au SARS-CoV-2.
Visons malades du Covid-19 : un premier abattage en France
Après la découverte, fin avril 2020, des premiers cas de Covid-19 chez des visons d’élevage, l’éventualité de leur abattage n’avait jamais laissé les éleveurs tranquilles. Après des mois d’enquête et d’hésitations, début novembre 2020, le coup de grâce était tombé : le Danemark avait été le premier pays à ordonner l’abattage de l’ensemble des visons détenus dans les élevages.
Dans les jours qui ont suivi, des abattages partiels ou totaux ont été ordonnés aux Pays-Bas, en Suède, en Grèce, en Italie, en Espagne et aux États-Unis. Le comportement d’un virus et la physiologie des visons étant les mêmes partout, la question de leur sort dans les élevages français n’était qu’une question de temps…
C’est donc à un premier abattage qu’ont procédé les autorités françaises : dans un élevage d’Eure-et-Loir où le virus avait été repéré chez les visons, l’ensemble des 1.000 animaux présents ont été gazés. La fourrure de visons tués précédemment dans cette exploitation a également été détruite. La nouvelle a été annoncée par le ministère de l’Agriculture une fois l’abattage terminé.
Les élevages d’animaux pour la fourrure concerne le vison d’Amérique et non le vison d’Europe, plus petit… Longtemps chassé pour sa fourrure, le vison de nos campagne est lui-aussi menacé d’extinction dans la nature du fait de la perte de son habitat, de la pollution, et de la concurrence des visons d’Amérique échappés des élevages.
La Fondation Brigitte Bardot recommande de fermer dès maintenant les élevages de visons
La France compte quatre élevages de visons. Sur les quatre, un a été déclaré indemne, et pour les deux restants les résultats des analyses sont attendus dans la semaine du 23 novembre 2020. En tout, la France compte 20.000 visons d’élevage, indique le ministère de l’Agriculture.
Face à cette annonce, la Fondation Brigitte Bardot a appelé Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique (dont le portefeuille inclut le bien-être animal) à fermer définitivement les élevages de visons dans notre pays dès 2021 et non pas dès 2025, comme c’est actuellement prévu, pour « ne pas faire naître une nouvelle génération de visons condamnée à la captivité avant d’être gazée la saison prochaine ».
« Le nombre d’élevages toujours en activité dans notre pays est très faible, donc sans impact économique réel. La France peut et doit s’engager dans cette voie comme l’ont fait la Norvège, l’Autriche, la Belgique et de nombreux autres pays européens », a fait savoir la fondation par communiqué.
Illustration bannière : Des visons élevésen cage pour devenir des manteaux © Nicolai Dybdal
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Pauvres bêtes, on devrait avoir honte d’avoir encore ce genre d’élevage ! On fait comme le Danemark qui a abattu 15M de visons !