Elles captivent par leur simplicité et charment par leur esthétique. Les chaînes de pluie, ou « kusari-doi » en japonais, sont devenues des objets de fascination et d’utilité bien au-delà de leur Japon natal. Elles allient le pratique à l’agréable, en guidant l’eau de pluie du toit au sol tout en offrant un spectacle visuel et sonore apaisant. De leurs origines historiques à leur mécanisme, sans oublier quelques astuces pour en créer une vous-même, découvrez les chaînes de pluie et leur utilité au jardin.
Les chaînes de pluie japonaises : quand l’art rencontre la fonctionnalité
Les chaînes de pluie tirent leurs origines du Japon où elles étaient initialement utilisées dans les temples bouddhistes et les maisons traditionnelles. Les anciens les utilisaient non seulement comme moyens pratiques de diriger l’eau de pluie, mais aussi comme éléments décoratifs et méditatifs. Le son mélodieux de l’eau en mouvement créé en effet une ambiance apaisante propice à la réflexion et à la spiritualité.
De nos jours, l’attrait pour les chaînes de pluie, bien qu’encore relativement confidentiel, a traversé les frontières. Elles sont aujourd’hui connues dans de nombreux pays, spécialement ceux qui prônent le développement durable et l’écologie. Les architectes et les jardiniers sensibles à ces problématiques les intègrent ainsi dans des designs modernes et traditionnels ; reconnaissance de leur utilité et leur beauté intrinsèque.
Comment fonctionne une chaîne de pluie ?
Le fonctionnement d’une chaîne de pluie est remarquablement simple, ce qui en fait une alternative attrayante aux systèmes de gouttières plus complexes. Les chaînes sont généralement composées de sections ou de maillons, parfois en forme de coupelles, de cloches ou d’autres designs, qui guident l’eau depuis la gouttière jusqu’au sol. En descendant, l’eau se fraye un chemin à travers ces éléments, ralentissant son écoulement et créant un spectacle visuel et sonore.
Des avantages écologiques
Autre vertu des chaînes de pluie : leur impact environnemental moindre par rapport aux descentes de gouttières traditionnelles. Elles permettent ainsi une meilleure infiltration de l’eau dans le sol, contribuant ainsi à la recharge des aquifères. De plus, en recueillant l’eau dans un baril ou un autre contenant, on peut l’utiliser pour l’arrosage, réduisant ainsi le gaspillage d’eau.
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DIY : créez votre propre chaîne de pluie
Étape 1 : rassemblez vos matériaux
Vous aurez besoin de chaînes de préférence en métal ou en plastique, résistant à la corrosion, ainsi que d’un crochet pour fixer la chaîne à la gouttière et éventuellement d’un récipient pour recueillir l’eau. Pour une touche personnelle, munissez-vous de peinture résistante à l’eau.
Étape 2 : conception et personnalisation
Après avoir mesuré la longueur nécessaire, coupez la chaîne et commencez le processus de personnalisation. Peindre chaque maillon ou incorporer des éléments comme des pierres entre les maillons peut ajouter une touche unique à votre chaîne.
Étape 3 : installation
Fixez le crochet à la gouttière et assurez-vous qu’il soit bien ancré. Accrochez ensuite votre chaîne. Si vous optez pour un récipient de récupération, placez-le sous la chaîne une fois celle-ci installée.
Alliant esthétique et utilité, les chaînes de pluie font bien plus que simplement embellir nos jardins et nos maisons. Elles sont un hommage à l’ingéniosité humaine, un exemple de la manière dont la fonctionnalité peut coexister avec la beauté. En comprenant leur histoire, leur fonctionnement et en participant à la création de votre propre chaîne, vous contribuez à perpétuer une tradition qui, comme l’eau qu’elle guide, est constamment en mouvement, mais toujours en harmonie avec son environnement…
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