Les koalas sont des animaux emblématiques de l’Australie. Leur air bonhomme et leur allure de peluche les rendent très facilement attachants à nos yeux. C’est pourquoi les images qui nous viennent d’Australie ces dernières semaines sont particulièrement insoutenables ! Si de nombreux animaux ont leurs techniques de survie, les marsupiaux indolents que sont les koalas ne sont eux pas particulièrement équipés contre le feu… Surtout quand il prend des ampleurs comme actuellement. Aujourd’hui, la disparition rapide de l’espèce est de plus en plus probable. Une course contre la montre dans laquelle la cryogénie a peut-être un rôle crucial à jouer…
La cryogénie pourra-t-elle sauver les koalas ?
Les koalas sont encore environ 80.000 individus ou tout du moins ils l’étaient avant les grands incendies qui ravagent l’Australie depuis le mois de septembre et plus particulièrement la Nouvelle-Galles du Sud (au sud-est). On estime déjà qu’un tiers des koalas a déjà disparu.
Cause typique de l’extinction d’une espèce : un habitat qui disparaît
Si on ne sait absolument pas quel va être l’impact exact de ces incendies sur les populations de koalas, on sait d’ores et déjà qu’ils ne vont vraiment pas s’en sortir indemnes, et qu’il faut dès aujourd’hui imaginer le pire.
La typologie des incendies et les endroits qu’ils touchent, couplés aux étendues qu’ils ont déjà ravagées, prouvent une chose claire : une fois les feux éteints, l’habitat des koalas aura pour bonne partie disparu. Et les dernières « zones habitables » formeront un territoire complètement fragmenté.
Le risque énorme d’un coup de grâce pour l’espèce
Ces incendies ont tellement morcelé l’habitat des koalas qu’il apparaît déjà, alors que les feux ne sont en rien maîtrisés, que la population de koalas va se retrouver séparée en plusieurs groupes.
Or pour une espèce, après la disparition de l’habitat, la fragmentation de ces populations est ce qu’il peut arriver de pire pour sa survie et sa pérennité. Plus proche de nous, l’exemple du grand hamster d’Alsace en est la preuve par quatre.
En effet, une fois que les individus d’une même espèce ne se rencontrent plus les uns les autres, c’est tout leur « capital génétique » qui s’en trouve appauvri. Sans ce bagage génétique, c’est en sorte toute leur histoire évolutive qui régresse. Et aussi, leur capacité durement acquise à survivre aux événements qui en prend un coup, souvent fatal.
Cryogénie : donner une chance à l’espèce en congeler son capital génétique
Dans tout autre cadre que ces incendies dévastateurs, l’idée de congeler des gamètes de koalas pour assurer leur survie pourrait être tendancieuse… Ce ne serait pas de la survie en tant que telle dont il s’agirait mais d’un hypothétique espoir qu’une science encore naissante puisse un jour porter ses fruits.
Mais, on sait que dans des groupes de milliers d’individus, la perte de quelques centaines peut augmenter drastiquement le taux de consanguinité. Alors dans la mesure où avant ces tristes événements, l’habitat des koalas était déjà morcelé au point de risquer des taux de consanguinité fatals, il s’agit de prendre des mesures désespérées !
La technologie dite de cryogénie est encore balbutiante en ce qui concerne les marsupiaux. Cela implique donc des investissements rapides et massifs pour atteindre cet objectif de conservation des koalas… Qui pourrait au passage profiter à bien d’autres espèces de mammifères.
Illustration bannière : Avec l’espoir que la dernière génération de koala n’ait pas encore vu le jour © worldswildlifewonders