À cueillir dans votre jardin, les prairies, le long des routes ou dans les sous-bois, de nombreuses plantes sauvages comestibles peuvent ajouter de la saveur à vos plats. Les grands chefs d’aujourd’hui les utilisent comme condiments ou bien pour créer de délicieux plats. Si vous souhaitez vous aussi tenter l’aventure, voici une liste de 9 plantes à incorporer facilement dans vos menus.
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Cuisiner les plantes sauvages : 9 idées
La petite pimprenelle, aromatique comestible peu connue
La petite pimprenelle (Sanguisorba minor syn. Poterium sanguisorba) est une plante à la fois comestible et médicinale. Ses feuilles, au goût de concombre, peuvent être consommées crues dans des gaspachos, ou bien associées à des feuilles de lierre terrestre. Toute la plante est utilisée pour ses propriétés médicinales, notamment contre les diarrhées.
Le lierre terrestre, aux feuilles et fleurs parfumées
Les fleurs et les feuilles du lierre terrestre sont comestibles, mais ils contiennent en petite quantité une molécule toxique appelée pinocamphone, il est donc recommandé de ne pas en consommer en grande quantité. D’ailleurs, son goût assez prononcé convient mieux comme condiment plutôt que comme ingrédient principal d’un plat complet. La période idéale pour la récolte s’étend d’avril à septembre, voire jusqu’en octobre ou novembre. Vous avez donc beaucoup de temps pour en profiter !
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Le sureau, pour de nombreuses recettes savoureuses
Il existe trois types de sureau : l’un ayant des baies rouges et les deux autres ayant des baies noires. Il est important de faire la distinction entre ces deux derniers, car l’un est comestible et l’autre toxique !
Le sureau noir (Sambucus nigra) produit des fruits comestibles, tandis que le sureau yèble ou hièble (Sambucus ebulus) est une plante herbacée toxique dont il ne faut pas manger les baies ni les fleurs.
Pour les distinguer, il suffit de remarquer que la grappe du sureau noir tombe, tandis que celle du sureau yèble monte. Le sureau noir est également beaucoup plus odorant et peut atteindre 10 à 12 mètres de hauteur, alors que le sureau yèble est un arbuste qui ne dépasse pas 2 mètres et ne se transforme jamais en arbre. Il est donc facile de les reconnaître.
Il ne faut pas manger les baies de sureau noir crues ! Elles contiennent de la sambucine, un alcaloïde qui provoque des vomissements et des diarrhées. La substance disparaît après cuisson à 65-70 °C.
Les baies et les fleurs de sureau peuvent être cuisinées de nombreuses façons. Les baies sont principalement préparées en confiture, en gelée, pour garnir une tarte ou pour faire une sauce pour un plat salé. Elles peuvent également être transformées en boisson, sirop ou jus.
Les fleurs de sureau, délicates et blanches, sont très appréciées dans les desserts. Les chefs les utilisent souvent pour décorer leurs créations sucrées au début de l’été. Elles peuvent être consommées fraîches ou séchées, pour pouvoir être conservées plusieurs mois.
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Les orties, en salade, en soupe ou en jus
Une fois cueillie (avec des gants !), l’ortie peut être consommée crue ou cuite.
Si vous souhaitez la consommer crue dans la nature, il suffit de former une boule et de la rouler entre vos doigts deux ou trois fois avant de la manger, afin d’éviter les piqûres dans la bouche. À la maison, vous pouvez la manger finement hachée en salade.
N’ayez pas peur du côté piquant de l’ortie. Elle perd son piquant lorsqu’elle est blanchie quelques minutes dans l’eau ou séchée si vous en ramassez pour des infusions, ou même lorsque vous la mixez crue. Vous pouvez également préparer un jus d’ortie si vous avez un extracteur de jus ou bien la cuire pour en faire une soupe.
L’ail des ours, pour réaliser un délicieux pesto
L’ail des ours est une plante sauvage qui pousse dans les sous-bois. Cette plante, qui présente une forte odeur et un goût d’ail, est reconnaissable à ses feuilles vertes ressemblant à celles de l’arum ou du muguet, ainsi qu’à ses fines fleurs blanches. Il est important de faire attention à ne pas confondre l’ail des ours avec ces deux dernières plantes, qui sont toxiques en cas de consommation.
Pour s’assurer qu’il s’agit bien d’ail des ours, il suffit de froisser une feuille pour sentir son odeur caractéristique. L’ail des ours peut être consommé frais, en salade ou en potage, ou bien séché comme condiment.
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Idée recette : pesto à l’ail des ours
Voici une recette simple et rapide pour préparer un délicieux pesto à l’ail des ours :
Ingrédients :
- 100g de feuilles d’ail des ours
- 50g de pignons de pin
- 50g de parmesan râpé
- 2 gousses d’ail
- 100ml d’huile d’olive
- Sel et poivre
Etapes :
- Laver soigneusement les feuilles d’ail des ours et les sécher délicatement.
- Dans un mixeur, mixer les feuilles d’ail des ours, les pignons de pin, le parmesan et l’ail jusqu’à ce que le mélange soit bien haché.
- Tout en continuant à mixer, ajouter progressivement l’huile d’olive en un mince filet jusqu’à ce que la préparation devienne lisse et homogène.
- Goûter et ajuster l’assaisonnement en ajoutant du sel et du poivre au goût.
- Transférer le pesto dans un bocal en verre propre et bien fermé. Le pesto peut être conservé au réfrigérateur pendant plusieurs jours.
Le pesto à l’ail des ours peut être utilisé comme sauce pour les pâtes ou le riz, ou bien étalé sur des tartines de pain grillé, sur des légumes grillés. Vous pouvez aussi simplement tremper des légumes crus dedans à l’apéritif !
L’oseille sauvage, riche en fibres
L’oseille, plante vivace appartenant à la famille des Polygonacées, est dotée de grandes feuilles vertes et douces rappelant celles de l’épinard. Sa floraison a lieu entre mai et août, sous la forme d’une inflorescence peu décorative. Riche en fibres, l’oseille est reconnue pour son efficacité en matière de régulation du transit intestinal. Elle a notamment été utilisée par les Romains et les Égyptiens pour ses vertus digestives, ainsi que pour prévenir le scorbut au Moyen Âge.
En cuisine, l’oseille s’utilise pour donner une goût acidulé aux plats, comme les soupes. Sa saveur particulière stimule les sécrétions digestives et en fait un puissant antioxydant prévenant les maladies cardio-vasculaires. En jardinage, la racine de cette plante peut être utilisée pour créer un extrait qui traite l’oïdium des concombres, des pommiers et de la mâche, lorsqu’il est pulvérisé sans dilution.
Autre utilisation pratique de l’oseille : en cas de piqûres d’orties ou d’insectes, frotter une feuille d’oseille sur la peau soulage rapidement les démangeaisons.
Attention toutefois, l’oseille sauvage contient une quantité élevée d’acide oxalique (similaire à celle de la rhubarbe), qui peut provoquer la formation de calculs rénaux et inhiber l’absorption du calcium s’il est consommé en grande quantité. Par conséquent, il est important de ne pas en consommer trop souvent, d’autant plus si vous souffrez de problèmes de reins, de foie ou de rhumatismes.
Les fleurs d’acacia, délicieuses en beignets croustillants
Le robinier, également connu sous le nom scientifique de Robinia pseudoacacia, est souvent appelé « acacia » à tort. Ses fleurs blanches forment de grandes grappes parfumées qui ravissent les abeilles pendant la période de floraison, de mai à juillet selon les conditions météorologiques. Cet arbre est également un véritable cadeau pour les amateurs de cuisine : ses fleurs sont délicieuses en beignets. Pour les préparer, il suffit de cueillir quelques belles grappes de fleurs bien ouvertes, de les tremper entières dans une pâte à beignets et de les plonger dans l’huile chaude. Petits et grands seront ravis de déguster ces beignets fins et croustillants !
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La mélisse citronnée, pour des infusions apaisantes et digestives
Riche en acides phénoliques et en flavonoïdes, la mélisse citronnée est une plante reconnue pour ses propriétés calmantes et sédatives ainsi que pour ses bienfaits sur la digestion. Son parfum citronné en fait un ingrédient de choix pour réaliser de délicieuses infusions naturelles, en la mélangeant, par exemple, avec du thym.
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L’asperge sauvage, si tendre !
Les asperges sauvages émergent généralement en mars-avril, selon la météo de chaque année. Il faut être vigilant pour les cueillir avant qu’elles ne poussent trop et deviennent trop amères. Pour les cueillir, il faut explorer les campagnes et particulièrement les taillis, les haies et autres zones broussailleuses. Cependant, bien des locaux gardent secrets leur coin à asperges sauvages, tout comme les coins à champignons !
Une fois rentré chez soi, il suffit de les rincer à l’eau pour les débarrasser des impuretés. Les asperges sauvages peuvent être préparées de différentes manières : cuites à la vapeur ou à l’eau et servies avec une sauce, à la façon des asperges cultivées du marché, ou bien cuites en omelette.
l’ortie aussi en pesto ou en tarte
les fleurs d’acacia aussi en sirop