Cuisiner permet de réaliser des économies et de mieux manger et ce ne sont pas là les seuls bénéfices. Selon des chercheurs australiens, préparer de bons petits plats aurait des effets bénéfiques sur la santé mentale et le bien-être.
Un lien entre la cuisine et la santé mentale
Éplucher puis couper des légumes, faire une sauce, préparer une vinaigrette, faire cuire un gâteau… Cuisiner présente de nombreux avantages. Non seulement c’est plus économique et plus sain, car les produits sont de meilleure qualité que ceux présents dans les plats industriels, mais c’est aussi une source de bien-être. C’est ce que suggère une étude publiée dans la revue scientifique suisse Frontiers, le jeudi 17 mars 2022.
Menée par des chercheurs de l’université Edith Cowan, en Australie, l’étude établissant le lien entre la cuisine et la santé mentale s’est appuyée sur un programme culinaire proposé en Australie de 2016 à 2018, dans le cadre de la lutte contre l’obésité. Pendant sept semaines, plus de 650 personnes ont suivi des cours de cuisine et ont répondu à un questionnaire. L’objectif des scientifiques consistait alors à évaluer la santé mentale et le bien-être des participants à travers différents aspects : confiance en soi, évolution de la santé mentale et satisfaction générale.
Cuisiner apporte bien-être, vitalité et confiance en soi
À l’issue des sept semaines de cours de cuisine, les chercheurs ont constaté que tous les participants ressentaient un bien-être général. Ils présentaient une amélioration de leur vitalité et de leur santé mentale. Chez certains participants, ces effets ont perduré jusqu’à six mois après l’expérience.
Alors qu’au début du programme culinaire, 77 % des femmes avaient confiance en elles en cuisine, contre seulement 23 % des hommes, le niveau de confiance est devenu le même pour tous au bout des sept semaines. Autrement dit, faire de bons petits plats n’est pas qu’une affaire de femmes, mais plutôt de confiance en soi.
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La cuisine pour réduire les préjugés sexistes ?
Selon Joanna Rees, chercheuse en diététique et nutrition à l’Université Edith Cowan et auteur principal de l’étude, les effets bénéfiques de la cuisine tiennent « davantage à des facteurs comportementaux que proprement nutritionnels ». Par ailleurs, le fait que tous les participants finissent par atteindre le même niveau de confiance en soi pourrait contribuer à « améliorer le rapport à la cuisine au sein des foyers, en réduisant les préjugés sexistes et en équilibrant les rôles dans la préparation des repas ».
Si cuisiner permet d’améliorer la santé mentale et la sensation de bien-être, ce n’est donc pas que pour des raisons nutritionnelles. C’est aussi parce que l’on prend soin de soi et des autres !