Avec de simples châssis, il est possible de faire durer plus longtemps la belle saison, mais il est également bien plus simple de préparer le retour du printemps. Aussi appelée culture en serre froide, découvrons aujourd’hui comment cultiver sous serre châssis à la mauvaise saison.
Qu’est-ce qu’une serre châssis ?
Une serre châssis est une structure assez simple dans sa forme – vous pouvez la construire vous-même si vous êtes bricoleur, mais qui permet de travailler plus efficacement et plus longuement dans le potager. Comme les cloches ou autres serres, un châssis permet de réaliser des cultures hâtives à la mauvaise saison, tout en étant à l’abri des intempéries, des insectes et faisant anti-limace naturel.
Il s’agit d’imaginer une caisse sans fond qui peut prendre plus ou moins n’importe quelle forme ou volume.
Gardez cependant en tête que les moines d’antan utilisaient des carrés de un mètre vingt centimètres de côtés pour éviter de se faire mal au dos.
Le châssis est surmonté ensuite d’une plaque en verre (toujours si vous êtes bricoleur, une vieille fenêtre ou une porte-fenêtre peuvent tout à fait faire l’affaire) ou en plexiglas qui laisse passer la luminosité et la chaleur pour la retenir en suite. Le pan transparent est incliné à la fois pour permettre l’évacuation de l’eau, mais aussi pour maximiser l’impact des rayons du soleil.
A lire aussi – Empêcher une serre de geler en hiver : l’astuce simple et ultra-efficace d’un ingénieur
Cultiver sous serre châssis dès la toute fin de l’automne
Selon la région où vos vous trouvez, il sera possible de cultiver certains légumes plus tard dans la saison. Si vous avez pris du retard dans votre potager et que votre serre froide n’est pas encombrée, rien ne vous empêche d’y planter, un peu trop tard, ce que vous savez ne plus pouvoir réussir en pleine terre. La serre châssis peut vous faire gagner les dix jours ou deux semaines dont vos plants ont besoin.
En règle générale vous pouvez cultiver sous châssis tout ce qui se cultive en pleine terre, mais la forme et le volume de votre châssis conditionnera tout de même ce que vous pouvez y voir pousser. Les choux en tout genre, par exemple, gagneront à être en dehors d’un châssis, même si on peut bien sûr les y faire grandir dans un premier temps.
À la fin de l’automne se sera donc des salades rustiques ou de la mâche que vous pourrez semer, mais aussi de l’échalote grise, des carottes adaptées, ou encore de l’ail !
Un châssis est une petite structure. Il reprend ainsi le fonctionnement et l’utilité d’une serre classique, mais en bien moins grand volume et sans accès possible à l’intérieur.
Il faut donc faire attention à ce qu’il ne fasse pas froid trop longtemps, car le châssis se refroidit rapidement ; mais il en va de même pour la chaleur, le châssis peut très vite devenir une fournaise : surveillez-le bien !
De l’utilité d’une serre froide quand l’hiver est là
Avec l’hiver viennent les premiers grands froids pour nous comme pour les plantes. Il faut alors faire attention à ce que vous avez semé dans votre châssis et éventuellement le recouvrir la nuit (toiles en tissu molletonnées, etc.) pour le protéger du froid, et éviter le gel qui serait fatal à vos cultures.
Quand l’hiver est bien entamé, vers fin janvier début février, vous pourrez alors commencer à semer vos poireaux, carottes, oignons blancs, radis et autres laitues au milieu des fraisiers (non remontants) que vous aurez déjà mis en terre en décembre !
Orientez votre ou vos châssis plein sud pour des raisons évidentes d’accumulation de la chaleur et de la luminosité. Mais surtout, anticipez les interventions sur votre châssis durant les périodes froides en le positionnant à un endroit facile d’accès. Le couvrir ou le découvrir, comme l’ouvrir et le fermer, seront moins contraignants si vous pouvez y accéder rapidement.
Je réussis mon potager d’hiver – semer au bon moment pour récolter… jusqu’à pâques ! de Blaise Leclerc
Techniques pour avoir de belles récoltes en hiver, conseils pour la culture et la conservation de chaque légume. Un ouvrage très complet et richement illustré, pour ne plus oublier qu’un potager d’hiver se prépare dès le printemps !