Confinement ou non, il vous faudra quand même déclarer vos revenus 2020. Qu’est-ce qui change et quels sont les pièges à éviter ?
La déclaration automatique reconduite
Impossible de couper à la sempiternelle déclaration de revenus, a priori à rendre à compter du 8 avril prochain. Même en ces temps de pandémie, les services de Bercy vous ont réservé quelques nouveautés dont il faudra veiller à tenir compte.
Pas de stress pour autant : selon la zone géographique dans laquelle vous résidez, vous aurez jusqu’à fin mai, voire début juin, pour la renseigner en ligne.
Attention, en revanche, si la télédéclaration via le site impots.gouv.fr est désormais obligatoire pour tous les contribuables, les déclarations au format papier doivent quant à elles être rendues avant la date limite du 20 mai.
Bonne nouvelle si votre situation fiscale n’a pas changé ces derniers mois : la déclaration automatique introduite l’an passé est reconduite. Ainsi, si ni vos revenus ni vos charges n’ont été modifiés, vous n’avez rien à faire, votre absence de réponse valant acceptation du formulaire pré-rempli proposé en ligne par l’administration fiscale.
Des aides et des frais de télétravail
L’un des grands sujets de cette année réside dans les aides exceptionnelles versées pour faire face à la crise du Covid-19, tel le Fonds de solidarité.
Sachez que ces aides sont exonérées d’impôt. Vous n’avez donc pas besoin de les déclarer, pas plus que celles versées par le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants. Quand aux primes exceptionnelles de pouvoir d’achat, elles ne sont pas non plus à déclarer si leur montant est inférieur à 1.000 voire 2.000 euros.
Quid des nouveaux frais engendrés l’année passée par le passage au télétravail depuis son domicile ? Les éventuelles indemnités forfaitaires visant à les couvrir, ou les remboursements effectués sur justificatifs, sont toujours exonérés d’impôt sur le revenu.
Comptez, comme le prévoient déjà les règles de l’Urssaf, une exonération dans la limite de 2,50 euros par jour de télétravail, soit 50 euros pour un mois de 20 jours de télétravail, ceci dans la limite annuelle de 550 euros. Le forfait est le même pour une déduction de frais réels.
Bercy rappelle qu’en sont exclus « les frais courants généralement nécessités par l’exercice de la profession, qui comprennent notamment les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail et les frais de restauration ».
Dans le contexte de crise sanitaire et économique actuel, le gouvernement a par ailleurs décidé de porter à 1.000 euros au lieu de 552 euros le plafond de réduction d’impôt de 75 % pour les dons aux associations venant en aide à des personnes en difficulté.
Évitez les erreurs les plus courantes
Si vous commettez des erreurs dans votre déclaration, n’oubliez pas que le droit à l’erreur, de bonne foi, est désormais reconnu.
Bon à savoir
Pour éviter en amont les erreurs les plus fréquentes, un passage s’impose par le site oups.gouv.fr, qui non seulement les listes mais explique aussi comment les éviter.
Ainsi, si vous ne possédez pas de téléviseur, c’est à vous de le signaler, en cochant la case « Contribution à l’audiovisuel public » (0RA), afin de ne pas payer la redevance télé.
Veillez également à déclarer correctement une éventuelle pension alimentaire, via la rubrique « 6 – Charges déductibles » de la déclaration de revenus.
Attention également aux erreurs courantes sur le montant des frais de garde des jeunes enfants, tout comme au fait de déclarer correctement les enfants à charge en cas de séparation ou de divorce. Ils doivent en effet l’être par le parent chez lequel ils résident habituellement ou bien, en cas de garde partagée, selon un quotient familial à déterminer.