Tout un chacun est invité à répondre à une série de questions en ligne sur les types de bruits qu’il a pu entendre et leur intensité. Le tout, afin de nourrir une réflexion et améliorer les politiques publiques en matière de bruit.
Des questions pour connaître l’évolution du bruit et surtout notre rapport au bruit
Les Français sont-ils devenus plus sensibles au bruit ? Ont-ils profité du confinement pour repenser leur rapport à l’environnement sonore en termes de mobilité, d’habitat, de relations sociales ? Telles sont les questions que pose aujourd’hui le Centre d’information sur le bruit (CIDB) à tous les Français qui ont passé leur confinement dans leur résidence principale. Il s’agit « de faire un bilan de notre rapport à l’environnement sonore pendant cette période particulière et d’envisager les actions à mettre en oeuvre pour améliorer la qualité des ambiances sonores de demain ».
Vous appréciez cette ambiance #sonore eh bien n’hésitez pas à le faire savoir et participez à l’enquête nationale sur l’évolution de la perception du #bruit liée à la crise sanitaire proposée par @BruitFr https://t.co/Ph3DYLDE7J… https://t.co/2Ulvc7aAcg
— CidB (@BruitFr) May 27, 2020
Dans le cadre de cette enquête, les Français sont invités à indiquer s’ils ont constaté une augmentation ou une diminution du bruit, ainsi que le changement de la nature de ce bruit (trafic routier, klaxons, sirènes, commerces, établissements scolaires, chantiers, comportements des voisins…). Les chercheurs leur demandent aussi si le bruit (que son niveau ait changé ou pas) les a gênés pendant le confinement, s’ils ont utilisé un casque ou des écouteurs pour masquer ces bruits et s’ils ont fait une attention particulière pour réduire leurs comportements bruyants.
Les enquêteurs souhaitent savoir si les Français notent un accroissement de l’énervement, une perturbation du sommeil due aux bruits de voisinage (difficultés d’endormissement, réveils au cours de la nuit), des difficultés de concentration… ou bien si, au contraire, ils ont constaté une meilleure concentration, une réduction de la fatigue grâce à une ambiance sonore apaisée et une amélioration de la qualité du sommeil.
À l’extérieur, le niveau de bruit a notablement diminué pendant le confinement
Si cette enquête porte sur le bruit ressenti à l’intérieur du logement et surtout sur sa perception, on sait d’ores et déjà que le niveau de bruit à l’extérieur a diminué sensiblement pendant le confinement. En Ile-de-France, l’association Bruitparif (qui dispose de 150 stations d’écoute dans la région) fait état d’une chute du niveau de bruit généré par la circulation routière. La diminution la plus importante a été constatée lors de la quatrième semaine de confinement. Une tendance à la remontée des niveaux sonores a été observée au cours de la sixième semaine de confinement, et les niveaux ont retrouvé des valeurs quasiment habituelles dès la septième semaine du confinement.
Alors que la France continue son confinement, la faune reprend sa place dans la capitale. Les canards ne restent plus sur les quais de Seine mais se baladent désormais dans les rues silencieuses de Paris en début de soirée, près de la Comédie Française par exemple #AFP #covid_19 pic.twitter.com/mY2oBzYYuB
— Agence France-Presse (@afpfr) March 28, 2020
Les diminutions ont été plus marquées sur le réseau de voirie dans Paris intra-muros que sur les grands axes (boulevard périphérique, autoroutes, routes nationales et départementales). En moyenne sur les sept semaines du confinement, le bruit a diminué de 5,8 décibels en journée et de 8,6 décibels la nuit dans Paris intra-muros et de 3,7 décibels en journée et de 5,9 décibels la nuit sur les axes autoroutiers.
Illustration bannière : le retour de la pollution sonore avec le déconfinement ©
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