Les projets d’économie circulaire de Turntoo
En qualité d’intermédiaire en « banque de ressources », Turntoo affiche déjà quelques succès.
Les bureaux de Rau
Cette vision de l’économie circulaire, Thomas Rau l’a appliquée au sein même de son bureau.
« Pourquoi devrions-nous posséder l’intérieur même de nos bureaux ? Tout ce que nous voulons c’est un endroit agréable, un espace source d’inspiration dans lequel nous pourrions travailler de manière efficace.
De plus, pourquoi aurions-nous encore besoin d’un bureau à la fin de son cycle d’utilisation ? En tant que consommateur, cela ne m’intéresse pas de collectionner des objets obsolètes, et je ne veux plus être tenu responsable des actions des fabricants. »
Ainsi pour les bureaux de son cabinet d’architecte, Turntoo a négocié des accords avec divers partenaires pour l’utilisation des moquettes, carrelages, meubles, éclairages et surveillance électrique. Parmi eux, les moquettistes Desso et Interface, Philips, Steelcase pour les meubles, etc.
Un équipement électroménager haut de gamme dans des logements sociaux
Autre projet : celui qui, en juin 2012, a donné lieu a un accord entre Bosch, le géant allemand de l’électroménager et Eigen Haard, bailleur social à Amsterdam.
Ainsi, Bosch s’est engagé à fournir des machines à laver aux locataires qui ne paient que 10€ par mois le service (l’énergie est comprise). Avec ce système, les locataires ont accès à des produits haut de gamme, très économes en énergie. Pour le bailleur social, cela représente moins de coûts liés à l’absence de loyer de certains locataires qui ne pouvaient faire face à l’augmentation constante du coût de l’énergie.
Dans un communiqué, Eigen Haard indiquait que « très peu de locataires de l’habitat social utilisent des appareils électroménagers avec une note énergétique A ou supérieure. Sans doute parce qu’un locataire moyen n’est pas en mesure de les acquérir. Pourtant, en continuant à utiliser des appareils conventionnels, ils seront les premiers à constater l’augmentation des prix de l’énergie. »
De son côté, Bosch, en plus de montrer sa responsabilité sociale en s’impliquant dans de tels projets, s’inscrit dans un modèle économique récurrent, ce qui est forcément avantageux pour n’importe quelle entreprise.
Pour en savoir plus : http://turntoo.com*
A savoir : L’Institut de l’économie circulaire est une association nationale multi-acteurs dont l’objectif est la promotion de l’économie circulaire en France et en Europe. Réunissant plus de 75 structures et une cinquantaine de personnalités qualifiées, l’Institut est un centre de réflexion et d’action travaillant notamment sur l’identification des freins et la proposition de leviers en faveur d’une économie plus circulaire.
Bon article, mais l’économie de la fonctionnalité n’est pas qu’une nouvelle façon de fonctionner : c’est aussi une nouvelle façon d’envisager l’économie par les entreprises. Les deux maillons de la chaîne sont nécessaires (et plus, par exemple : le changement des policies d’assurance et du droit de propriété dans certains cas).