Adepte des communications « chocs » sur l’énergie nucléaire, Greenpeace espère bien faire le buzz avec son nouvel outil pour le moins tape-à-l’oeil : une cartographie interactive du nucléaire en France.
Le nucléaire près de chez vous
Une carte sur le nucléaire qui certes apporte des informations intéressantes, jusqu’alors non dévoilées publiquement, et repose aussi la question du devenir des déchets radioactifs.
Sur cette carte de géolocalisation peuvent apparaître toutes sortes de données telles que :
- Le positionnement des 19 centrales nucléaires, des installations militaires nucléaires, ou encore des sites de stockage de déchets radioactifs.
- Le tracé des transports de matières radioactives (déchets vitrifiés, uranium, plutonium…) qui suscite de fortes mobilisations actuellement (voir encadré ci-dessous).
Un « Tchernobyl roulant » ?
Un train de déchets nucléaires retraités par Areva a quitté la gare de Valognes (Manche) le vendredi 10 octobre pour rejoindre le centre de stockage de Gorleben en Allemagne 3 jours plus tard.
- Un convoi de la polémique, ralenti par des milliers de manifestants le long du trajet et décrit par les écologistes, Greenpeace en tête,comme le transport le plus radioactif de l’Histoire, avec une radioactivité totale deux fois plus importante que celle dégagée par la catastrophe de Tchernobyl….
- Des actes et propos anti-nucléaires disproportionnés selon Areva qui précise que ces 123 tonnes de déchets transportés correspondent à la consommation d’électricité de 24 millions d’Allemands pendant un an.
La problématique de la gestion des déchets nucléaires
La France compte plus de 1 000 sites sur lesquels sont produits des déchets radioactifs. 60 % sont issus de l’industrie électronucléaire, le reste provient de l’emploi de substances radioactives en médecine, dans la recherche ou encore dans les industries classique et militaire.
La production de tels déchets dans l’Hexagone représente environ 2 kg par an et par habitant.
Et cela devrait aller crescendo, avec des volumes de déchets radioactifs atteignant les 1,8 millions de m3 en 2020 et les 2,2 millions en 2030 contre 1, 2 millions fin 2007.
Que deviennent les déchets nucléaires les plus dangereux ?
Aujourd’hui, 10 % des déchets radioactifs sont dits « à vie longue« , concentrant 99,9 % de la radioactivité totale des déchets. Actifs durant plusieurs millions d’années, ceux-ci , issus du retraitement des combustibles brûlés dans les centrales, sont entreposés « provisoirement » dans des bâtiments, en surface, avec tous les risques que cela comporte en cas de catastrophe naturelle ou d’accident…
La construction de centres de stockage profond (enfouissement dans des couches rocheuses géologiques) devrait voir le jour d’ici 2025 en France afin de prévenir tout risque d’exposition des personnes ou de l’environnement.
Une solution déjà contestée, avec des questions relatives à la stabilité des roches, aux risques de fuites, aux coûts de tels projets…
Selon l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), le poids des déchets nucléaires produits
chaque année en France par habitant et destinés au stockage profond correspondrait à 3 pièces de 1 euro.
Votre recensement ne mentionne pas la base aérienne de Mont de Marsan(40000), qui est pourtant équipée d’armes nucléaires…
si, elle y est en bas à gauche en bleu, je pense.