La décroissance, un concept pro-environnement
« Aujourd’hui, 20 % de l’humanité consomme 80 % des ressources naturelles », soulignent les partisans de la décroissance, pour qui « si on généralisait le mode de vie et de consommation européen ou américain à la surface du globe, on aurait besoin de 5 à 8 planètes ! » expliquent les partisans de la décroissance.
Le mouvement de la décroissance est souvent favorable à l’écologie car il prône la réduction de l’empreinte écologique de chacun. Prenons l’exemple de la France : son empreinte écologique est de 3 planètes.
Cependant, de nombreux économistes y voient un danger pour les économies modernes si celles-ci ne s’adaptent pas à une création de richesse plus qualitative et moins quantitative. A court terme, certains considèrent le boycottage de la consommation via l’achat comme non citoyen et comme dangereux pour tous.
La décroissance, entre boycott et buycott
Néanmoins, la surconsommation de ressources à l’échelle mondiale ne peut continuer et il faudra que l’humanité trouve une manière de s’épanouir en consommant mieux et en préservant ses ressources. C’est tout le développement durable, dont finalement la décroissance n’est qu’un des aspects possibles.
Décroissance globale et croissance locale
La nouvelle approche économique met au centre le développement des territoires – agriculture, énergie, commerce – et rendra nécessaire à la fois « une nouvelle gouvernance » mais également une multiplication des « réseaux d’entraide » car « la prospérité future impose de se retrouver solidaire, localement
La décroissance paraît donc être une utopie pour certains et un art de vive pour d’autres. Cette idée qui suscite des débats vifs est apparue en France avec différents intellectuels comme Jean Baudrillard (« La société de consommation », 1970), le philosophe André Gorz (« Ecologie et Politique », 1975), ou encore l’économiste Serge Latouche (« Le pari de la décroissance », 2006).
Un économiste comme Joseph Stiglitz, prix Nobel, alimente la réflexion sur ce sujet et est très apprécié des alter mondialistes pour cette raison.
Voir « Indicateur du développement durable ».
Au final, la décroissance est bien au coeur des réflexions et des aspirations liées à la nouvelle consommation.
Décroissance : les CITATIONS
« Opposer écologie et croissance est une bêtise intellectuelle profonde. En réalité on ne peut pas améliorer l’environnement sans croissance. Ce n’est pas la croissance qui pollue, c’est la production. Si on veut changer la nature de la production il faut évidemment croître. Croître autrement, pour transformer la production. » Jacques Attali, Europe 1, 24 octobre 2007.
« La croissance, ça veut dire la liberté. La circulation aérienne c’est d’abord le tourisme… Peut-on empêcher les hommes de découvrir le monde ? IUl ne faut pas trop pénaliser cette iberté. Mais il faut résussir des réductions de consommations spécifiques qui permettent de compenser la croissance de la demande et au-delà. La réponse est dans la technologie, donc dans l’innovation » Francis Mer, président du conseil de surveillance de Safran.
« La décroissance est donc un impératif de survie. Mais elle suppose une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux. En leur absence, l’effondrement ne pourrait être évité qu’à force de restrictions, rationnements, allocations autoritaires de ressources caractéristiques d’une économie de guerre. La sortie du capitalisme aura donc lieu d’une façon ou d’une autre, civilisée ou barbare. » André Gorz, philosophe et militant de la décroissance
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Sur la décroissance
- Nouvelle consommation
- La nouvelle économie revalorise les territoires
- L’épuisement des ressources naturelles
Reste toutefois à penser les modalités de transition de la decroissance et c’est là que la réflexion doit encore être notablement développée. Sur ce point, voir yannickrumpala.wordpress.com/2008/09/01/questions-sur-la-decroissance/
LA croissance de quoi et la decroissance de quoi? La vrai question est de savoir ce vers quoi on veut croitre et ce que l’on souhaite voir decroitre.La croissance de certaines choses au détriment d’autres est bien évidemment incontournable. L’humanité à acquis le pouvoir de projeter ces choix dans des futurs lointains dépassant les simples perspectives d’une ou deux générations ou d’orienté son évolution au dela du seul règlement des problématiques à court terme que sa croissance démesurée génère.
La notion de vitesse de croissance ou de décroissance me semble plus fondamentale. En maitrisant celles-ci, nous pouvons respecter les capacités d’adaptabilités de l’homme et de l’humanité.Nous allons certainement trop vite vers des objectifs mal maitrisé. Prenons le temps d’y penser. Beaucoup d’utopies et d’idéologies sont saines dans leur finalité mais destructrice dans le temps que l’on se donne pour les réaliser.