Avez-vous déjà pris le train de nuit ? C’est un mode de transport reposant, idéal pour relier les destinations lointaines et éviter l’avion ! Pour ne pas que le train-couchette soit relégué aux oubliettes, on lance un Manifeste pour le défendre. Rejoignez-nous !
Le train de nuit, mode de transport peu polluant et pratique
À l’heure des COP et des conventions pour le climat, il semblerait que le gouvernement cherche des solutions pour diminuer notre impact sur le climat. En termes de mobilités, il existe une solution peu polluante et pratique : le train de nuit. Or ce mode de transport mythique est menacé ! Pourquoi donc ?
Le train de nuit, menacé de disparition
Les faits sont là : en 2016, il existait encore six lignes de train de nuit en France. En 2020, elles ne sont plus que deux : Paris-Briançon et Paris-Rodez-La Tour de Carol-Port Bou.
Derrière ce grand démantèlement, plusieurs prétextes : les trains de nuit seraient « dépassés, déficitaires et vides »(1). Les réservations ne seraient pas assez nombreuses, insuffisantes pour couvrir les frais de fonctionnement, et les trains de nuit qui circuleraient, d’après Guillaume Pépy, PDG, de la SNCF, seraient démodés, fréquentés uniquement par des retraités et des « phobiques de l’avion ».
Dans son rapport d’investigation, le Collectif Oui au Train de Nuit, dénonce un sabordage par la SNCF de son service de train de nuit. Des ouvertures de trains tardives, des réservations non accessibles par Internet, des trains mal entretenus…
Malgré ce laisser-aller, la fréquentation des trains de nuit est plutôt bonne : « en 2015, le taux d’occupation des trains de nuit (47 %) était près de 10 points au-dessus de la moyenne de l’activité Intercités »(2).
Le taux d’occupation est même meilleur qu’en voiture, puisque sur des trajets de même distance il est en moyenne de 38 %(3). En outre, toujours d’après le Collectif Oui au Train de Nuit, il s’agit d’un des trajets qui s’autofinance le mieux.
L’argument selon lequel il est déficitaire est donc intenable.
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Pourquoi un tel sabordage ? On peut imaginer que derrière tout cela, les intérêts politico-économiques entrent en jeu. Les trajets en bus ou « bus Macron » souhaiteraient concurrencer la SNCF sur les trajets de nuit, et en interne à la SNCF, on est sur une politique d’augmentation des LGV, plus rentables pour la compagnie mais pas pour l’usager.
Les Lignes à Grande Vitesse sont en effet rapides, mais très chères, demandent des infrastructures coûteuses et ne relient que les grandes agglomérations au détriment des petites villes.
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et un manifeste pour des prix décents avec un tarif unique ne dépendant pas de dates de fêtes ou de vacances, ni de la date où on l’achète ce serait trop demandé ? Je pense que ce serait justice et digne du mot « égalité » pourtant inscrit sur le fronton de nos mairies … Tout le monde ne prend pas le train pour partir en vacances, quand bien même ce serait la période et tout le monde ne peut prévoir certaines urgences !
Et un manifeste pour les camions sur les trains, pour remettre en branle le fret ferroviaire ???