Deinove est une entreprise qui oeuvre sur la bio-production. Innovante, elle l’est pour sûr, puisqu’elle propose un biocarburant… fondé sur un procédé bactérien ! Une première mondiale qui ouvre la voie aux biocarburants de 2ème génération ! Enquête.
Deinove : un biocarburant 2ème génération…
Du carburant produit par des bactéries Déinocoques !
Deinove conçoit et développe de nouveaux procédés de productions industriels fondés sur l’exploitation… des bactéries déinocoques.
Grâce à ces dernières, elle est parvenue à produire de l’éthanol à 9 %, avec des rendements inégalés jusqu’à présent.
Zoom sur la bactérie déinocoque
Le déinocoque est l’organisme vivant le plus vieux sur terre. Il est âgé de 4 milliards d’années. Cette bactérie a comme particularité une résistance exceptionnelle dans des conditions de vie extrêmes : sécheresse, famine, froid, rayons ultraviolets, radiations ionisantes, oxydation, acidité ou toxicité etc.
Elle est capable de survivre à une déshydratation totale. Après être revenue dans un environnement normal, la bactérie a la capacité de « ressusciter » en quelques heures : son génome se répare tout seul et rapidement. Son ADN est celui du vivant qui se restructure le plus vite. Elle n’est pas dangereuse pour l’homme.
Comment ça fonctionne ?
C’est simple, la bactérie déinocoque possède la propriété naturelle de fabriquer du bioéthanol. En travaillant sur la bactérie et en l’optimisant, Deinove a réussi à lui faire prendre en charge l’ensemble du processus. La bactérie est donc capable de dégrader la biomasse et de convertir le glucose en éthanol.
Le déinocoque, la bactérie idéale pour le biocarburant 2ème génération
Le déinocoque est une bactérie particulière, pas facile à manipuler. Mais l’avantage de l’utiliser est que grâce à lui, tout se fait en une seule et unique étape. Le procédé est donc moins coûteux et nécessite moins d’énergie.
Qui plus est, pas besoin d’additif, d’antibiotique ni d’enzyme pour que le procédé fonctionne. Ajouté à cela, le déinocoque est une bactérie très robuste et stable génétiquement. Elle ne risque donc pas de perdre ses propriétés ni de souffrir du stress physique ou chimique.
Autre avantage : au niveau des températures, le procédé utilisé par Deinove est simple puisque la bactérie peut très bien travailler à 50°C. Et cela, contrairement aux levures qui ont besoin d’une température de 34°C. Il y a donc une limite au niveau des sauts de températures, ce qui permet d’économiser encore plus d’énergie.