Des cours de bonheur pour rendre les élèves plus heureux ? À quelques jours de la rentrée, quelle belle idée en provenance d’Inde !
45 minutes de cours de bonheur par jour à Delhi
« Quand on est triste, on ne travaille pas bien » ! C’est sans doute ce que l’on se dit à Delhi. La rentrée des classes y a déjà eu lieu, mi-juillet. Mais cette année, elle s’est révélée un peu différente des années précédentes…
En effet, les élèves de plus d’un millier d’écoles suivent cette année des cours de bonheur. De quoi les changer de la course à la performance habituelle pour s’intéresser, enfin, au bien-être des jeunes.
Une bonne idée dans un pays où un enfant indien sur quatre de 13 à 15 ans souffre de dépression, selon une étude de l’OMS publiée l’an passé. C’est via son compte Twitter que le ministre de l’Éducation de Delhi, Manish Sisodia, l’a annoncé début juillet.
« Au programme : méditation, gratitude, morale, histoires fondées sur les valeurs… ». Chaque jour, les élèves laissent ainsi leurs cahiers de côté pendant 45 minutes, le temps de se pencher sur le fait d’apprendre à être… plus heureux.
Former des citoyens plus heureux
Cet « Happiness Curriculum » auquel les professeurs ont dû être formés, s’inscrit dans le cadre d’une refonte plus globale du système éducatif à Delhi. Ainsi, cette année, le budget alloué à l’éducation a également augmenté de 2,5 %.
« Ce sera le développement le plus important de notre système éducatif, axé sur une bonne santé mentale, le caractère et la résilience », a également tweeté Manish Sisodia. « Quand le niveau de bonheur et de bien-être décroît, le stress, l’anxiété et la dépression augmentent ».
Que contiennent concrètement ces cours dits de bonheur, destinés à tous les élèves de moins de 14 ans ? Cela peut aller de fermer les yeux et de s’imaginer en train de faire quelque chose qui rend heureux… Mais aussi, écouter des histoires positives, telle la carrière et les découvertes du physicien Stephen Hawking malgré sa maladie.
À Delhi, le bonheur est tellement simple à définir qu’une commission l’a scindé en six thématiques biens distinctes, une par jour de la semaine scolaire. Ainsi, le vendredi est consacré à la gratitude et le samedi, à l’expression personnelle.
L’heureux exemple du Bhoutan
D’où vient cette idée de créer des cours de bonheur ? Sans doute du pionnier en la matière, le Bhoutan qui, dans les années 70, avait remplacé le PNB, Produit National Brut, par le BNB, le Bonheur National Brut ! En effet, plus récemment, en 2009, le Bhoutan avait initié un curriculum intégrant le bonheur, qui avait par la suite inspiré une douzaine de pays à travers le monde, dont le Mexique et le Pérou.
De tels cours pour apprendre le bonheur existent également aux États-Unis, à Harvard, Berkeley et à Yale, où ils visent à enrayer la multiplication des cas de dépression chez les étudiants.
Et en France ?
Si le fait de râler demeure certainement un sport national, malgré le succès de l’ouvrage « J’arrête de râler », c’est d’abord par la méditation que le bonheur et le bien-être s’invitent peu à peu en classe.
À commencer par les plus jeunes, avec le succès auprès des maîtresses et des petits élèves du livre et du CD interactif « Calme et attentif comme une grenouille ».
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