Trop de sucres à Noël, c’est le coup de blues assuré

Les excès de chocolat, sucreries et autres friandises pendant la période de fêtes augmentent encore les risques de dépression au coeur de l’hiver. Alors que Noël approche, prenez gare aux excès de sucres ajoutés !

Rédigé par Valérie Dewerte, le 21 Dec 2024, à 9 h 00 min
Trop de sucres à Noël, c’est le coup de blues assuré
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Les fêtes approchent, et avec elles leurs excès de sucre en tous genres. De quoi vous faire immanquablement déprimer… On vous dit pourquoi !

Une personne sur dix en dépression pendant l’hiver : la faute au sucre ?

Vous êtes plutôt chocolat, fruits confits ou marrons glacés ? De toutes façons, difficile de passer des fêtes de fin d’année sans abuser de friandises. Et la question clé aujourd’hui n’est pas celle des kilos supplémentaires que vous risquez d’y gagner au passage. Car, comme le souligne une étude menée par les chercheurs de l’université du Kansas, les excès de sucre favorisent la dépression(1). Elles s’ajoutent à d’autres causes physiques de la dépression.

« Pour de nombreuses personnes, la réduction de l’exposition au soleil pendant l’hiver détruit les rythmes circadiens, perturbe le sommeil et conduit  5 à 10 % de la population à entrer dans un épisode de dépression clinique à part entière », explique Stephen Ilardi, professeur agrégé de psychologie clinique à l’université du Kansas, coauteur de cette étude et également auteur de l’ouvrage The depression cure.

L’envie de sucre agit comme une drogue

Du coup, détaille-t-il, « une caractéristique commune de la dépression saisonnière hivernale est l’envie de sucre. Nous avons jusqu’à 30 % de la population souffrant d’au moins certains symptômes de la dépression hivernale, qui ont envie de glucides – et à cette période, ils sont constamment confrontés aux bonbons des Fêtes ».

dépression sucre

En plus des effets néfastes sur le corps, le sucre ajouté peut aussi avoir des conséquences négatives sur la santé mentale – © Lucia Romero

Résultat : « quand nous consommons des sucreries, elles agissent comme une drogue » L’American Heart Association prône de ne pas franchir la barre des 25 g de sucres ajoutés par jour.

L’excès de sucre peut avoir des effets néfastes sur le cerveau et le corps, favorisant ldonc ‘apparition de symptômes dépressifs. Bien que les mécanismes exacts ne soient pas encore entièrement compris, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce lien :

  • Fluctuations rapides du taux de sucre dans le sang : La consommation excessive de sucre entraîne des pics d’insuline, suivis de chutes brutales. Ces fluctuations rapides peuvent provoquer des sensations de fatigue, d’irritabilité et de mauvaise humeur.
  • Inflammation : Un excès de sucre est associé à une augmentation de l’inflammation dans le corps, y compris dans le cerveau. Cette inflammation chronique peut altérer le fonctionnement normal du cerveau et contribuer à l’apparition de symptômes dépressifs.
  • Altération de la neurochimie : Le sucre peut influencer la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine, souvent appelée « hormone du bonheur ». Des déséquilibres dans les niveaux de sérotonine sont liés à la dépression.
  • Impact sur le microbiote intestinal : Le sucre peut modifier la composition du microbiote intestinal, qui joue un rôle important dans la régulation de l’humeur. Un déséquilibre du microbiote peut contribuer à des troubles de l’humeur.

Il est important de noter que la relation entre la consommation de sucre et la dépression est complexe et multifactorielle. D’autres facteurs, tels que la génétique, le stress et l’alimentation globale, peuvent également jouer un rôle.

Quid des sucres ajoutés ?

Les sucres ajoutés auraient-ils en fait un effet aussi nocif que l’alcool en cette période de fête,  physiquement comme psychologiquement ? Selon ces chercheurs américains, une telle consommation excessive de sucres ajoutés joue un rôle dans le déclenchement des processus métaboliques, inflammatoires et neurobiologiques liés à la dépression.
Comme ils le rappellent, « ils ont un effet immédiat sur l’humeur. À fortes doses, ils peuvent également avoir des conséquences pernicieuses à plus long terme, aggraver l’humeur, réduire le bien-être, augmenter les inflammations [or il existe un lien avéré entre l’inflammation généralisée et les symptômes dépressifs] et provoquer une prise de poids ».

Les conseils des scientifiques, consommer plus de plantes et d’Omega-3, ne sont pas les plus difficiles à suivre au réveillon… et encore moins le reste de l’année !

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