Cet avancement de l’échéance initiale n’est pas officialisé et est conditionné à la bonne tenue des budgets 2023 et 2024, mais le gouvernement assure qu’il fera de son mieux pour que les baisses d’impôts interviennent plus tôt.
Bruno Le Maire fait miroiter un allègement fiscal dès 2025
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, a relayé le 5 septembre 2023 une information cruciale pour de nombreux ménages français : les baisses d’impôts, évoquées par le président de la République en mai 2023, pourraient se matérialiser bien plus tôt que prévu. Au lieu de l’horizon 2027 initialement envisagé par Emmanuel Macron, ces réductions pourraient intervenir dès le budget de 2025.
Dans une interview au Figaro, Bruno Le Maire n’a pas fait de promesse ferme, mais a néanmoins souligné la volonté du gouvernement d’agir « au plus vite » pour que ces baisses d’impôts interviennent plus tôt. Après avoir déjà procédé à la suppression de la taxe d’habitation et diminué l’impôt sur le revenu, cette nouvelle étape fiscaliste ciblera principalement « les classes moyennes » ayant des « revenus entre 1.500 et 2.500 euros ».
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Rentrée parlementaire anticipée et ambitions budgétaires
Les annonces du ministre ne s’arrêtent pas là. En effet, alors que la rentrée parlementaire était initialement attendue le 2 octobre 2023, elle a été avancée au 25 septembre, marquant le début d’une session extraordinaire convoquée par la Première ministre. Au coeur de cette session : la loi de programmation des finances publiques (LPFP). Reconnaissant l’importance cruciale de cette loi pour la France, Bruno Le Maire a affirmé que le gouvernement la présenterait lors de cette session extraordinaire, ce qui leur donnerait au gouvernement la possibilité de recourir à l’article 49.3 de la Constitution.
Pourquoi un tel enjeu ? Le ministre l’explique clairement : la LPFP est au coeur du redressement budgétaire du pays. L’ambition du gouvernement est en effet de réduire le niveau de dette publique de 112 % actuellement à 108 % en 2027 et faire passer le déficit public en deçà des 3 %. Plus important encore, le recours au 49.3 lors de la session extraordinaire permet au gouvernement de l’utiliser à nouveau lors de la session ordinaire, pour faire passer un autre texte, le budget de la Sécurité sociale par exemple.
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Photo Credit : Dean Calma / IAEA
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