INdiGO – Des filets de pêche biodégradables contre la pollution plastique qui tue la faune

Pour limiter la pollution plastique et préserver la vie marine, le projet INdiGO entend contribuer à créer des filets et casiers pour la pêche biodégradables et à identifier les engins de pêche perdus en mer.

Rédigé par Séverine Bascot, le 10 Feb 2022, à 8 h 47 min
INdiGO – Des filets de pêche biodégradables contre la pollution plastique qui tue la faune
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Comment réduire les déchets marins qui tuent tant d’animaux marins et peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur l’écosystème marin ? Comment faire évoluer le matériel de pêche et le rendre biodégradable afin de lutter contre la « pêche fantome » ? Alors que le One Ocean Summit s’achève aujourd’hui, les océans vont continuer à faire l’objet de toutes nos attentions : lutte contre la surpêche, contre la pêche destructrice des fonds marins (chalut), contre la pollution plastique et l’accumulation des déchets… autant de fléaux qui mettent à mal les écosystèmes marins !
Lancé en février 2020 à l’Université de Bretagne Sud par 6 institutions de recherche (Universités de Bretagne Sud, de Plymouth et de Portsmouth, Ifremer, CEFAS et SMEL) et 4 partenaires privés (NaturePlast, Filt, IRMA et Marine South East), le projet Indigo s’est attelé à un problème de taille : les filets et casiers de pêche qui représentent 27 % des déchets marins.

Filets, casiers, matériel de pêche – Une durée de vie de plusieurs centaines d’années dans les océans

Et si demain, il n’y avait plus de filets ni de casiers à dériver dans les mers, piégeant sournoisement les animaux qui y vivent ? Puisqu’il serait compliqué d’interdire tout bonnement la pêche, le projet Indigo cherche à développer du matériel de pêche biodégradable (filets ou casiers) pour équiper les professionnels de la pêche et de l’aquaculture.

En effet, expliquaient les porteurs du projet à sa genèse, « les engins de pêche, avec une durée de vie estimée à plusieurs centaines d’années, représentent 27 % des déchets marins ».

INdiGO

Ceci n’est pas un emballage de Christo et Jeanne-Claude ! – © Richard Whitcombe

Fabriqués le plus souvent en matière plastique solide, ils sont ainsi à l’origine de plus de 26.000 kilomètres d’engins perdus chaque année dans la zone dite FMA (France Manche Angleterre) et de ce qu’on appelle la « pêche fantôme » (ou « ghost fishing » en anglais), véritable drame pour la biodiversité marine : on estime en effet que 30 % du déclin des stocks mondiaux de poissons seraient dus à ces filets abandonnés ; 70 % des animaux morts par étranglement le seraient à cause de ces mêmes filets devenus des déchets dans la nature.

Lire aussi : Des répulsifs sonores sur les filets pour sauver les dauphins

INdiGO – Lutter contre la pêche fantôme

« Et les conséquences pour l’environnement marin sont dévastatrices », expliquent-ils. C’est pourquoi « dans une démarche globale de réduction des déchets, il est primordial d’adapter la durée de vie du matériau à son utilisation ».

INdiGO

Les engins de pêche ‘perdus’, une menace réelle pour les océans – © Rich Carey

Ainsi, imaginer, à l’aide des acteurs de terrains, des engins de pêche à durée de vie contrôlée, biodégradables en milieu marin permettrait de lutter plus efficacement contre la « pêche fantôme » et la pollution plastique.

INdiGO – identifier les engins de pêches fantômes

En 2020, INdiGo a également lancé Fish & Click, dans le but de cartographier le matériel de pêche perdu ou abandonné en mer et sur le littoral. Tout le monde peut participer : plongeurs, pêcheurs, plaisanciers, promeneurs… En plus de recenser ces déchets mortels, ce programme de science participative permet de dresser la carte des différents déchets plastiques issus de la filière pêche.

 IndiGO – Améliorer le recyclage des engins de pêche en fin de vie

Quatre groupes de travail ont été constitués : étude de l’utilisation du plastique dans l’industrie de la pêche, fabrication d’engins biodégradables, tests sur leur dégradation et leur toxicité et approche psycho-ergonomique afin de mesurer l’acceptabilité de ces nouveaux engins par les pêcheurs.
Ainsi, de la fabrication des polymères biosourcés et biodégradables à l’analyse du cycle de fin de vie du produit, en passant par l’analyse technique et économique, INdiGO se penche sur toute la chaine de production des engins de pêche de demain.

En créant des nouveaux filets de pêche biodégradables et en favorisant leur emploi par les pêcheurs, l’objectif que se donne INdiGO est de réduire de 3 % la pollution plastique dans les océans d’ici 2030.

Pour en savoir plus, découvrez le projet INdiGO ici

Illustration bannière : Ghost Fishing ou pêche fantôme – Un spectacle auquel on ne pourra jamais s’habituer ! – © MOHAMED ABDULRAHEEM
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Comme j’aimerais bien me lever en forme! hélas les exercices montrés ne sont pas à ma portée;je ne peux plus me mettre à genoux,ni à terre,car je n’arrive plus à me relever…j’ai bien du mal à mettre des chaussettes ou une culotte,je dois m’asseoir sur le bord du lit,mais c’est difficile et douloureux!en effet j’ai une malformation de naissance(côtes qui ressortent sous la poitrine)et comme j’ai grossie (estomac et ventre)en me penchant les côtes appuient et me font très mal…Comme je ne fais plus de sport,je n’arrive pas à perdre du poids même avec régimes….j’ai 69 ans

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