Ils voyageaient tout simplement par la Poste, en provenance d’Afrique, et à destination de Chine où les hippocampes, une fois réduits en poudre, sont parés de nombreuses vertus thérapeutiques dans la médecine traditionnelle, à commencer par celle d’être un puissant aphrodisiaque : à consommer avant de… consommer.
Des espèces protégées qui voyagent dans de simples colis
Pourtant, menacés d’extinction, les hippocampes font partie des espèces protégées. La convention de Washington, relative au commerce des espèces, en interdit expressément la capture et la vente à des fins de consommation.
Il n’est pas rare que des animaux vivants, eux aussi protégés et interdits de commerce, voyagent par le même moyen… Les douanes retrouvent en effet régulièrement des espèces protégées, tout simplement confiées à la Poste ou à des transporteurs du type DHL ou Fedex.
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1 % des colis sont contrôlés par les douaniers
Et les douaniers savent pertinemment qu’ils n’en saisissent qu’une infime partie : seul 1 % du fret aérien fait l’objet d’un contrôle, et encore il s’agit le plus souvent d’un contrôle informatique sur pièces, à partir des documents de douane. L’ouverture du colis n’a lieu qu’en dernier ressort, lorsqu’un doute s’installe, ou encore lorsqu’un chien « marque » le colis.
Ceux qui pratiquent ce commerce ne risquent pas grand chose dans leur pays. Le seul préjudice, pour eux, restera la saisie de la marchandise : 2.000 hippocampes représentent une perte sèche estimée à 20.000 euros pour les trafiquants.
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