Lutter contre l’obésité infantile est devenue une priorité sanitaire. Si manger équilibré et pratiquer une activité physique régulière permettent de lutter contre l’excès de poids, d’autres facteurs portant sur les rythmes et l’organisation du quotidien doivent également être pris en compte.
De plus en plus d’enfants obèses
L’obésité infantile est l’un des problèmes majeurs de santé publique de notre siècle. Selon l’Organisme Mondial de la Santé, « la prévalence s’est accrue à un rythme alarmant. On estime qu’en 2010 le monde comptait plus de 42 millions d’enfants en surpoids. ». Par ailleurs, « le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies qui leur sont liées, sont en grande partie évitables ».
L’OMS souligne l’importance de la prévention de l’obésité infantile et reconnaît qu’il existe diverses causes expliquant l’excès pondéral chez les plus jeunes. Outre des causes sociétales, l’agence de l’ONU accuse une alimentation trop riche en graisses et en sucres et invoque également une baisse générale de l’activité physique. Cependant, d’autres raisons viendraient s’ajouter aux explications de ce phénomène.
Respecter les routines à heures fixes limite l’obésité infantile
Une étude effectuée par des chercheurs du College of Public Health de l’université de l’Ohio (États-Unis) et publiée dans l’International Journal of Obesity s’est intéressée aux routines liées au sommeil et au repas, ainsi qu’à leurs effets sur le poids des jeunes enfants. Pour mener à bien leur enquête, les chercheurs ont suivi entre septembre 2000 et janvier 2002, plus de 10.000 petits Britanniques. En analysant leurs emplois du temps, ils ont constaté qu’à 3 ans, 41 % des enfants se couchaient à heures fixes et 47 % dînaient toujours à la même heure. Ils sont également 23 % à passer un temps limité (1h) devant les écrans. Environ 6 % des enfants âgés de 11 ans étaient obèses.
Les résultats et les chiffres donnés par cette étude ont permis aux chercheurs de remarquer que les enfants qui vivaient selon des horaires fixes et réguliers, en particulier concernant l’heure des repas et du coucher, souffraient moins d’obésité. Pour Sarah Anderson, auteur de l’étude, le risque serait plus élevé chez les enfants qui ont des horaires de coucher irréguliers. De plus, le respect des routines leur permettrait de réguler leurs émotions et ils ressentiraient moins les sentiments de frustration et de surexcitation.
L’étude souligne aussi la responsabilité des parents et les encourage à faire respecter à leurs enfants des routines avec des horaires réguliers.
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