Le saumon d’élevage est une véritable machine à cash. L’industrie a produit 205.000 tonnes en 2021. Cependant, ce secteur connaît une part d’ombre avec une production intensive qui nuit gravement à ces animaux marins.
Les conditions d’élevage du saumon catastrophiques
Lorsque l’on déguste une tranche de saumon sur du pain de mie grillé, on imagine sans doute un beau saumon qui a parcouru des milliers de kilomètres en pleine mer. Malheureusement, cela est loin d’être le cas en ce qui concerne l’élevage intensif de saumon écossais. Ces animaux marins sont victimes de souffrance animale. Entassés toute leur vie dans des fermes placées dans l’océan, ils peuvent à peine nager dans ces cages surpeuplées. Les cages « peuvent atteindre 160 mètres de diamètre », dénonce Animal Equality UK dans des propos rapportés par le Courrier International.
Du fait du réchauffement climatique et des températures douces cet automne, les océans se sont réchauffés. En conséquence, des microméduses ont envahi ces fermes marines. En 2022, pas moins de 15 millions de saumons d’élevage sont morts du fait des infections mais aussi de la surpopulation. C’est « deux fois plus qu’en 2021 et trois fois plus qu’en 2020 », relate The Scotsman, le journal d’Édimbourg.
Des métaux lourds, des pesticides et des antibiotiques
Les éleveurs sont pointés du doigt pour leur utilisation à outrance de produits chimiques et d’antibiotiques afin d’éviter que les saumons ne soient infectés par des parasites comme le poux des mers. Bios ou non, tous les poissons peuvent être affectés par les parasites. Certains saumons sont aveugles, d’autres ont des malformations ou des morceaux de peau manquants. Selon l’ONG CIWF, 1 poisson sur 4 ne survivra pas jusqu’à l’âge d’abattage.
Pour en savoir plus et signer la pétition moratoire du CIWF sur l’expansion de l’élevage des saumons, en vue d’éliminer progressivement la salmoniculture intensive, rendez-vous ici
Et cela n’est pas bon pour les consommateurs non plus. Les saumons d’élevage sont trois fois plus gras que les saumons sauvages. Certains éleveurs ajoutent des colorants dans ces poissons pour retrouver la couleur orange caractéristique. Selon une enquête de 60 Millions de consommateurs, des résidus de mercure ont été retrouvés. D’autres substances nocives comme des pesticides et des hydrocarbures sont présents dans ces poissons. Il est également possible de repérer des médicaments comme la deltaméthrine, utilisé comme insecticide et répulsif pour les insectes. Autre insecticide retrouvé et interdit en France, le diflubenzuron, pour lutter contre les poux de mer. Ces saumons, pourtant carnivores, peuvent également être nourris de farines végétales à base de soja et de maïs dans lesquelles nous retrouvons des pesticides provenant d’agriculture intensive comme l’endosulfan.
Quand l’argent prime sur le bien-être animal
Mais la salmoniculture est un secteur d’importance pour l’Écosse qui est le troisième producteur de saumon dans le monde. Autant dire que cette industrie représente un gros enjeu pour ce pays qui exporte environ 40 millions de saumons chaque année. Ces exportations permettent à l’Écosse de gagner 850 millions d’euros par an. Le pays compte plus de 250 fermes aquatiques.
Malheureusement, le saumon qui était autrefois un produit de luxe est devenu un aliment du quotidien. Et l’Écosse compte bien capitaliser sur la demande croissante. Le pays a pour objectif de doubler sa production annuelle d’ici la fin de la décennie. L’intensification de la production a pour corollaire des conditions d’élevage atroces pour les saumons. Un constat terrible pour ces animaux dotés d’une intelligence extraordinaire. Les saumons sont capables de parcourir des milliers de kilomètres et de retrouver leur rivière natale pour aller y pondre. Alors que les politiques mettent du temps à mettre en place des mesures afin de lutter contre ce fléau, les consommateurs peuvent agir en réduisant leur consommation de saumon et en choisissant du saumon sauvage. Enfin, lorsque l’on voit un packaging avec un saumon qui saute de l’eau dans des paysages naturels, mieux vaut vérifier que la mention « aquaculture » ne figure pas sur le paquet.
Arrêtez de manger cette merde et ils seront sauvés !!!
Tout à fait d’accord