À quoi bon boire de l’eau en bouteille plutôt que de l’eau du robinet, s’il s’avère qu’elle aussi peut ne pas être saine ?
240 000 fragments par litre
Une toute nouvelle étude américaine(1)met en lumière la présence d’une multitude de particules dans les bouteilles en plastique. Publiée début 2024, cette étude pose question quant à la consommation d’eau en bouteille au quotidien. En effet, elle met en lumière l’existence d’une pollution conséquente aux nanoplastiques.
Pour ce faire, les chercheurs ont dû imaginer une nouvelle méthode optique de détection et de caractérisation des micro- et nanoparticules de plastique. Ainsi, en testant les bouteilles de trois marques différentes, les chercheurs américains de l’université Columbia de New York en ont détecté en moyenne 240 000 fragments par litre de ces minuscules particules, mesurant moins d’un micromètre. Une dimension infime qui rend leur détection plus que complexe…
Elles pénètrent dans l’organisme
Décidément, on en trouve partout autour de nous, y compris dans les bouteilles d’eau minérale, apparemment. Ainsi, selon les résultats de cette étude, les taux réels de nanoplastiques dans l’eau en bouteille seraient en réalité cent à mille fois supérieurs à ce qui avait été estimé jusque-là.
Or ces particules sont d’autant plus dangereuses pour l’organisme qu’elles sont petites : leur taille infime leur permet de franchir les barrière naturelles de notre corps pour s’immiscer directement dans notre organisme. Avec pour conséquence des risques potentiels pour notre santé.
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Un phénomène de bioaccumulation
Impossible d’y échapper, en tous cas : selon les chercheurs, toutes les eaux en bouteille testées par eux sont concernées par cette pollution invisible et quasi indécelable jusque-là, à des degrés plus ou moins élevés. Cette pollution serait en partie due aux contenants eux-même, entre la manipulation et la dégradation des bouteilles.
Reste encore à parvenir à en mesurer l’impact exact sur la santé humaine, faute d’études épidémiologiques suffisantes en la matière. Une consommation régulière d’eau en bouteille plastique entraînerait alors un phénomène de bioaccumulation. De quoi se demander s’il ne vaudrait mieux pas privilégier l’eau du robinet.
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Dans les bouteilles plastiques trop fines ? Oui il y a des résidus comme dans toutes les tuyauteries « cuivre ou p.e.r » dommage de se réveiller aussi tard, on s’est laissé envahir par la finance dans tous les domaines