« Tout travail mérite salaire » : parce qu’ils n’ont pas été payés par l’entreprise qui fabrique des vêtements pour Zara, Mango et Next, des ouvriers ont décidé d’obtenir gain de cause par la manière forte : une pétition et des messages adressés directement aux clients.
Une pétition pour réclamer leurs salaires
Le secteur du textile serait-il en crise ? Après les récentes révélations accusant l’enseigne H&M de brûler des tonnes de vêtements neufs invendus, c’est au tour de Zara, Next et Mango d’être dans la tourmente. En effet, ces marques sont accusées de ne pas payer leurs ouvriers. C’est pourquoi ces derniers se sont exprimés à travers une pétition qui compte plus de 43.300 signataires à l’heure actuelle.
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« En juillet 2016, notre patron a refusé de payer une grande partie des salaires que nous avions gagnés en fabriquant les vêtements de chaque marque. Les créanciers sont venus à notre usine et ont saisi toutes les machines et les objets de valeur. Pendant ce temps, notre patron a disparu, emportant nos salaires avec lui. Nous n’avons pas encore reçu notre salaire ni aucune forme d’indemnité de départ », affirment les ouvriers.
Des clients découvrent des messages sur les vêtements
Outre la pétition, les ouvriers ont mené une action choc : ils ont écrit des messages accrochés sur des vêtements. Ainsi, des clients d’une boutique Zara d’Istanbul (Turquie) ont pu lire : « J’ai fabriqué cet article que vous vous apprêtez à acheter et je n’ai pas été rémunéré », rapportait Mashable le lundi 6 novembre.
Tell #Zara , #Next , and #Mango : Pay Your Workers the Wages They Earned ! #JusticeForBravoWorkers #BravoİşçileriİçinAdalet pic.twitter.com/usMxCvtU5o
— Aykut ERSOY (@aykutersoy) 31 octobre 2017
Ces messages renvoient une bien mauvaise image de ces enseignes, qui peinent souvent à rassurer leurs clients concernant les conditions de travail des ouvriers et la qualité des produits utilisés, parfois jugés toxiques.
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En réponse à ces accusations, le groupe Inditex, propriétaire de Zara, a fait savoir qu’il était en négociations avec les syndicats. Il prévoirait notamment un fond qui « couvrirait des salaires non rémunérés, des indemnités compensatoires, des congés inutilisés et des indemnités de licenciement des travailleurs qui ont été employés au moment de la fermeture soudaine de leur usine en juillet 2016. Nous sommes déterminés à trouver une solution rapide pour tous les travailleurs touchés », lit-on dans les colonnes du Point. Reste à savoir si les ouvriers recevront rapidement leur argent…
Illustration bannière : Prêt-à-porter – © ArtWell
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