Ces dernières années, les usines de désalinisation se sont multipliées dans le monde afin de répondre aux besoins en eau douce. Mais la technique engendre la rejet massif de « saumure » qui n’est pas sans poser des problèmes pour l’environnement.
La désalinisation de l’eau, indispensable à la survie dans certaines régions
La désalinisation de l’eau est une technologie qui permet d’offrir de l’eau potable aux régions où elle manque terriblement. Et c’est vital. En effet, selon l’ONU, 1,5 à 2 milliards d’humains vivent aujourd’hui dans des régions où cette ressource se fait rare et où elle manque au moins durant la partie la plus chaude de l’année.
Mais des experts des Nation-Unies s’inquiètent dans un rapport publié lundi 14 janvier, où ils insistent sur les nombreux problèmes écologiques engendrés par les rejets importants de saumure résultant de cette activité (1). Et si, au final, la désalinisation faisait plus de mal que de bien à l’environnement ?
Pour chaque litre d’eau douce produit, c’est 1,5 litre de « saumure » chargée de produits chimiques qui est rejeté
En effet, selon des chercheurs de l’Université de l’ONU au Canada, aux Pays-Bas et en Corée du sud, pour chaque litre d’eau douce désalinisée, destinée à la consommation humaine ou à l’industrie, une usine rejette en moyenne 1,5 litre de « saumure ». Or, cette boue ultra-saline est chargée de substances chimiques, principalement composées de chlore et de cuivre.
Ce déchet est ensuite déversé en mer, dans les égouts, dans les puits… Outre les produits toxiques, la concentration en sel bouleverse les écosystèmes et accroît la température des eaux. Et malheureusement, l’avenir ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices puisque le réchauffement climatique devrait aggraver la situation : à chaque degré supplémentaire gagné, un demi-milliard de personnes perdront 20 % de leur eau douce, selon les scientifiques du GIEC.
16.000 usines de désalinisation en activité
La désalinisation s’est développée au fil des années et aujourd’hui, selon une étude parue dans la revue Science of the Total Environment, 16.000 usines sont en activité dans le monde ; il devrait même y en avoir 17.500 d’ici 2025. Elle répondent aux besoins actuels, mais ces dernières rejettent chaque jour 142 millions de m3 de « saumure ».
Une valorisation possible
Au final, les chercheurs de l’ONU alertent donc quant à la maîtrise de cette technologie. Car en plus, la saumure n’a pas que des défauts : elle peut être utile dans l’aquaculture, mais aussi la production d’électricité. Le sel ainsi que certains métaux et minéraux (magnésium, gypse, calcium, potassium, lithium…) pourraient en être extraits, notamment via de nouvelles technologies.
je suis d’accort
Quand il n’y aura plus de pétrole, je pense que le monde va enfin se retourner ver le dessalement de l’eau de mer avec l’énergie solaire……. j’ai moi-même étudié et calculé une de ces possibilités avec des panneaux solaires spéciaux pour ce travail, en 1984 à l’Université Autonome de Mexico City, étude que j’ai toujours dans mes dossier à mon étude !!!!