Cette nouvelle règle a pour vocation de mieux répartir les professionnels de santé et d’encourager leur installation dans les déserts médicaux.
Vers une meilleure régulation de l’installation des dentistes
Le 21 juillet 2023 aura marqué l’avènement d’une nouvelle donne pour les dentistes. La dernière négociation conventionnelle, qui a lieu tous les cinq ans pour définir notamment les règles tarifaires des chirurgiens-dentistes, a débouché sur une règle inédite. En échange d’une hausse de leur rémunération, les dentistes accepteront désormais de ne plus s’installer dans les zones où la présence de praticiens est jugée suffisante. Concrètement, cette mesure stipule qu’une nouvelle installation n’est possible que si un autre praticien quitte les lieux, comme dans le cas d’un départ à la retraite. En somme, « un départ pour une arrivée ».
Les dentistes rejoignent désormais d’autres professions médicales, telles que les kinésithérapeutes et les infirmiers, qui ont également une installation régulée. L’objectif principal est de favoriser l’installation de jeunes diplômés là où le besoin se fait le plus sentir, à savoir dans les déserts médicaux.
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Un examen bucco-dentaire annuel gratuit pour les enfants et jeunes adultes
Cette convention ne se limite pas à la régulation des installations. Elle prévoit également plusieurs mesures pour améliorer la santé bucco-dentaire, surtout chez les jeunes. Désormais, une fois par an (et non plus une fois tous les trois ans), les patients âgés de 3 à 24 ans auront droit à un examen bucco-dentaire pris en charge intégralement, mais payé aux dentistes au tarif majoré. De plus, pour cette tranche d’âge, les soins conservateurs verront leurs tarifs revalorisés de 30 %.
Pour encourager l’installation dans les zones sous-dotées, les aides ont également été revues à la hausse. L’aide à l’installation pour un nouveau praticien s’élève désormais à 50.000 euros, contre 25.000 euros auparavant, tandis que l’aide au maintien de l’activité a été portée à 4.000 euros annuels.
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