Désertification : que nous réserve l’avenir ?
A l’occasion de la conférence sur le climat de Bali en 2007 M. V. K. Sivakumar, chercheur à l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a diagnostiqué :
« L’expansion des zones désertiques et la dégradation des terres arables dues au réchauffement climatique vont créer dès la prochaine décennie des menaces importantes pour la satisfaction des besoins alimentaires de la population mondiale qui augmente fortement . «
Devons-nous redouter la dégradation des terres ? Oui !
Nous nourrissons aujourd’hui la population mondiale, qui compte 7 milliards de personnes, à partir de 11 % de la surface susceptible d’être exploitée pour une production alimentaire sérieuse » a expliqué un responsable du département agriculture de l’OMM, pour sensibiliser avant la conférence sur la désertification de septembre 2007 à Madrid.
« Pourra-t-on nourrir les 8,2 milliards prévus en 2020 si les terres cultivables sont moins nombreuses ?« , a-t-il poursuivi, évoquant l’Afrique, l’Amérique latine et certaines
zones d’Asie où la raréfaction des pluies et leur caractère moins prévisible seront les plus dommageables.
La dégradation des sols, des précipitations en baisse et l’évaporation accrue compliquent à la fois l’irrigation et la production de l’énergie nécessaire aux engins agricoles.
Planetoscope : kilos de sol fertile qui disparaissent du fait de la désertification
Les biocarburants, cause involontaire de la désertication
La croissance des surfaces de maïs ou de céréales pour produire des agro-carburants réduit encore plus les surfaces utilisées pour la nourriture. Dans certaines régions, la progression du désert et la salinité croissante des sols autrefois fertiles est déjà très avancée.
A terme, cette menace concernera les zones sèches d’Amériques latine, notamment au Brésil, l’un des géants de la scène agricole planétaire.
En Afrique, la variabilité croissante du climat va probablement raccourcir la période de production, en particulier dans les zones arides et semi-arides. L’innovation et l’adaptation des pratiques agricoles afin de ménager les ressources sont d’autant plus nécessaires. Toutefois, le retour à la multiplicité des productions, au détriment de la monoculture intensive avec force engrais, peut également se révéler salutaire, a estimé le chercheur de l’OMM.
mersi pour cet article sur la désertification