À la place du glyphosate, SNCF Réseau épandra une autre substance, moins toxique. Le volume épandu sera d’ailleurs divisé par trois.
Désherbage des voies ferrées : un mélange moins toxique et couvrant une moindre surface
Jusqu’ici, SNCF Réseau était le premier consommateur de glyphosate en France. La célèbre molécule mise au point par Monsanto, un puissant désherbant, était utilisée sur les 125.000 hectares d’emprises ferroviaires, dont 60.000 km de voies ferrées, pour les dégager de toute végétation. Mais la toxicité avérée du glyphosate a fait qu’il a dû être remplacé par des substances moins toxiques.
Lors de la prochaine campagne de désherbage, au printemps 2022, à la place du glyphosate SNCF Réseau utilisera un produit composé à 95 % d’acide pélargonique (qui est une substance naturelle) et à 5 % de flazasulfuron, un herbicide préventif de synthèse. Non seulement ce mélange est moins toxique mais, contrairement à ce qui se faisait avant avec le glyphosate, ce mélange sera uniquement utilisé sur les voies et les pistes de cheminement le long de la voie, mais pas sur leurs abords.
Le recours aux substances désherbantes n’est pas la seule technique existante
Désherber les voies autrement – © Jaroslav Machacek
Pour épandre du produit herbicide, SNCF Réseau utilise un train désherbeur. Celui-ci dispose d’un système ingénieux de détection de la végétation présente, afin de ne pulvériser que les surfaces couvertes de végétation. Quant aux abords des voies et pistes de cheminement qui les longent, le fauchage mécanique sera mis en oeuvre tous les ans, contre tous les 3 ans actuellement. Cette petite révolution dans le domaine du désherbage induira inévitablement un surcoût pour SNCF Réseau, il est estimé à une centaine de millions d’euros par an.
Au-delà du désherbage annuel des voies existantes, SNCF Réseau s’emploie à concevoir les nouvelles voies de manière à ce qu’il ne soit pas nécessaire de les désherber. Lors de la réfection des voies, une couche de géotextile est désormais systématiquement posée, qui empêche la pousse des plantes présentes dans le sol et stoppe la croissance des graines déposées par voie aérienne. Ces géotextiles sont en plus recouverts de deux à trois cm de sable ou de gravillons pour assurer leur pérennité dans le temps. À l’avenir, il n’est pas impossible que d’autres solutions de désherbage, moins toxiques encore, voient le jour. En France, l’Institut Pascal étudient actuellement une technique d’éradication des plantes par ondes électromagnétiques. En Allemagne, le désherbage est utilisé par impulsion électrique. Et en Suisse, les chemins de fer utilisent le désherbage thermique à l’aide de vapeur.
Illustration bannière : La SNCF abandonne le glyphosate pour désherber les voies – © Sthapana Sriyingyong
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Ne pourrait-on collecter la chaleur des moteurs et autres sources de chaleur (climatisation…) pour produire de la vapeur sèche qui serait évacuée sous les locomotives ? Il existe déjà des détecteurs de végétation pour ne traiter que les zones problématiques. Ces détecteurs permettraient d’économiser la vapeur produite si sa quantité était insuffisante de manière permanente. Les trains se succédant, chacun pourrait concentrer son action sur une zone précise.
L’acide pélargonique que l’on trouve dans le pélargonium devra être de synthèse pour satisfaire les besoins.
Ce qui est important ce n’est pas la réduction de la quantité de désherbant épandu, c’est la toxicité de la quantité épandue par mètre carré ou hectare. Un gramme de plutonium n’a jamais été moins toxique que 1000 M3 d’eau bouillante.
Combien de morts par glyphosate? Combien de morts par paracétamol?
J’attends de voir comment la SNCF va éliminer les vivaces
Preuve de la moindre toxicité de l’acide nonanoïque en particulier sur les organismes aquatiques et du sol, SVP?