Des scientifiques ont développé une insuline chimiquement modifiée, qui persiste dix heures dans le sang, activée uniquement lorsque la glycémie est trop forte. Cela permettra de diminuer les tests sanguins et les injections répétées tout au long de la journée pour maintenir la glycémie sous contrôle.
Insuline : des solutions pour soulager les diabétiques
Le diabète est une maladie liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie, une concentration de glucose dans le sang, ce qui mène à une hyperglycémie. Cette maladie se manifeste souvent par des symptômes propres au diabète et par des lésions d’organes tels que la rétine, les reins, les artères coronaires, ceci étant dû à la toxicité du glucose.
Le diabète de type 1 représente 6 % des cas en France
Ce diabète apparaît le plus souvent de manière brutale. C’est la cause la plus fréquente de diabète chez l’enfant, mais il peut survenir à tous les âges. Sa forme la plus fréquente est la conséquence de la destruction des cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas par le système immunitaire.
Leur destruction a pour conséquence une absence d’insuline dans le sang. Les diabétiques de type 1 doivent s’injecter de l’insuline plusieurs fois par jour tout au long de leur vie et manger de manière équilibrée, bien entendu, mais surtout régulière.
Des recherches pour diminuer les tests et contrôles
Des recherches ont été effectués par une équipe du Massachusetts Institute of Technology(1) qui présentent un traitement qui simplifierait sensiblement le quotidien des malades. Soit une insuline chimiquement modifiée, de telle sorte qu’elle persiste dix heures dans le sang mais qu’elle ne soit activée que lorsque la glycémie est trop forte.
Un traitement qui permettra de soulager tous ceux dont le pancréas ne parvient plus à réguler naturellement la glycémie et qui voient leur journée rythmée par des contrôles, d’injections en fonction des heures, des repas, de l’activité physique… Cette insuline « intelligente » pourra réguler plus rapidement les pics de glycémie que les insulines classiques.
Cette insuline n’a pour l’instant été testée que sur des souris et même la technologie semble fonctionner il faudra en savoir plus. Les chercheurs souhaitent passer à des essais sur des humains, mais il faudra attendre plusieurs années pour que le traitement devienne une réalité pour les malades. Les chercheurs veulent encore améliorer leur molécule et la tester sur d’autres modèles d’animaux avant de l’envisager sur l’homme.
Si les tests sont probants, les patients n’auront plus besoin de se contrôler en permanence et réduiront leur nombre d’injections à une ou deux par jour. Cela éviterait également le risque d’une action inapproprié de l’insuline qui pourra faire chuter le taux de glucose.
- Danny Hung-Chieh Chou, Matthew J. Webber, Benjamin C. Tang, Amy B. Lin, Lavanya S. Thapa, David Deng, Jonathan V. Truong, Abel B. Cortinas, Robert Langer, and Daniel G. Anderson. Glucose-responsive insulin activity by covalent modification with aliphatic phenylboronic acid conjugales. PNAS 2015 112 (8) 2401-2406 ; published ahead of print February 9, 2015. En ligne sur : www.pnas.org/search?fulltext=insulin&submit=yes&x=0&y=0
- Danny Hung-Chieh Chou, Matthew J. Webber, Benjamin C. Tang, Amy B. Lin, Lavanya S. Thapa, David Deng, Jonathan V. Truong, Abel B. Cortinas, Robert Langer, and Daniel G. Anderson. Glucose-responsive insulin activity by covalent modification with aliphatic phenylboronic acid conjugales. PNAS 2015 112 (8) 2401-2406 ; published ahead of print February 9, 2015. En ligne sur : www.pnas.org/search?fulltext=insulin&submit=yes&x=0&y=0