Des pistes pour sauver le jaguar
Pour sauvegarder le jaguar, il est nécessaire d’intervenir à la source du problème : la chasse.
Selon le biologiste Pedro Galetti, les agriculteurs sont les premiers à tuer ces félins. Il y a plus de vingt ans, la chasse du félin était autorisée. C’est ainsi que dans les années 1980, les jaguars ont été massivement tués.
Depuis, des mesures de protection ont été mises en place pour préserver l’espèce. D’une manière générale, il est possible de protéger les élevages contre les attaques des prédateurs. Et surtout sans procéder à des destructions sauvages non contrôlées. En cas d’alerte, l’éleveur est censé prévenir les Autorités, afin qu’un spécialiste puisse rapidement proposer une solution.
La chasse en dernier recours
S’il s’avère qu’un jaguar se focalise vraiment sur un troupeau en particulier, et qu’il n’y a aucun autre moyen de l’en détourner, alors, seulement, la décision de l’éliminer sera envisageable. Il faut donc installer un dialogue avec les agriculteurs, afin qu’un terrain d’entente soit trouvé.
L’habitat en perpétuelle destruction du jaguar le menace tout autant. Le Cenap entame des recherches pour recueillir des informations sur les mammifères restants et leur habitat Il utilise des images satellites pour identifier quelles zones de la forêt Atlantique sont fréquentées par les jaguars, afin de mieux les protéger.
L’association Panthera veut créer des liens entre les habitats des jaguars
Fin des années 1970, les docteurs Georges Schaller et Howard Quigley, membres de l’association « Panthera » entreprennent la 1ère étude sur les jaguars, au sein du Pantanal Brésilien.
10 ans plus tard, l’association fait capturer quelques jaguars dans la forêt de Belize et les dote de colliers émetteurs.
Depuis, le combat pour la survie et la perpétuation de l’espèce n’a jamais cessé pour étudier et tenter de protéger le jaguar. Mais la déforestation massive et l’empiètement l’humain restreignent les possibilités du félin à se déplacer.
La menace de la génétique
Autre difficulté, l’isolement génétique de l’espèce, qui à terme, fait peser la menace de son extinction. D’où l’initiative « Jaguar Corridor Initiative » dont le but est de garder les habitats connectés les uns aux autres en identifiant et en protégeant les voies de passages entre les populations de jaguar.
La plupart des corridors sont à l’extérieur des aires protégées, la conservation d’un couloir dépend donc de la coopération des populations locales. Et notamment des agriculteurs, difficiles à sensibiliser.
Maintenant que le « Jaguar Corridor Initiative » a été lancée dans toute l’Amérique Centrale, Panthera se s’entend en Amérique du Sud afin de créer de nouveaux couloirs de connexion en Colombie, en Guyane et au Brésil.
Peut-être la voie du salut du jaguar ? A guetter pour l’avenir.
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