Après la neige début avril, les Français vont donc connaître des températures plus importantes que celles généralement enregistrées en période estivale ; et ce alors que l’été n’est pas encore arrivé. Un phénomène météorologique causé par la formation d’une anomalie impactant la circulation de l’atmosphère en Europe de l’Ouest.
Un dôme de chaleur qui n’est pas rare, mais sa survenue dès mai est surprenante
Comme l’explique au Figaro Pascal Scavinier, responsable du service prévision de la Chaîne Météo, le dôme de chaleur qui s’installe en France cette semaine est donc dû à une anomalie de la circulation de l’atmosphère, dans l’ouest de l’Europe. Ce blocage cause la formation « d’un axe d’air chaud qui véhicule un flux d’air sud tropical » en provenance du Maroc et de l’Espagne, lequel remonte progressivement en France, pour atteindre la Belgique et les Pays-Bas. En parallèle de ce phénomène, une masse d’air dont la température est de 8 degrés supérieurs à la moyenne se forme à 1500 mètres d’altitude. La conjonction des deux phénomènes entraîne, sur le territoire français, une augmentation rapide des températures.
À quoi s’attendre ces jours-ci ? La vague de chaleur ne sera pas ressentie de la même manière dans toute la France. Bon nombre de départements pourraient toutefois battre des records de températures pour la période, comme le Sud-Ouest, les Pays de la Loire, le bassin parisien, la Haute-Provence et les régions Centrales. Les grandes villes comme Paris, Lyon, Toulouse, pourraient bien enregistrer des températures dépassant les 30 degrés. La journée de mercredi est attendue comme la plus chaude.
Un dôme de #chaleur se met en place toute la semaine sur la France, bien visible avec cette animation de la masse d'air. La vague de chaleur va durer jusqu'à vendredi et s'annonce exceptionnelle pour un mois de mai. pic.twitter.com/lfMAbh29zg
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) May 16, 2022
Si de telles températures n’ont pas encore été enregistrées pour l’instant en France, une hausse des températures est déjà constatée ces dernières semaines, en raison de conditions atmosphériques déjà inhabituelles pour la saison. Celles-ci ont déjà provoqué une sécheresse dans certaines régions. Ces changements peuvent-ils être imputés au réchauffement climatique ?
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A Paris, les températures pourraient bien dépasser les 30 degrés, notamment mercredi, journée attendue comme la plus chaude de la semaine. ©Shutterstock.
Vers la multiplication des dômes de chaleur en raison du réchauffement climatique ?
S’il faut bien sûr attendre les jours prochains pour constater la hausse réelle des températures sur l’Hexagone, la situation pourrait bien être exceptionnelle avec des températures dépassant de 5 degrés celles enregistrées en période estivale. La survenue d’un dôme de chaleur en France n’est pas une situation rare, mais c’est son apparition dès la mi-mai qui est surprenante, explique Pascal Scavinier. « Cet épisode de forte chaleur est précoce », souligne le météorologiste, qui prédit l’apparition plus fréquente de telles vagues de chaleur à l’avenir. Une « variabilité du climat (qui) s’inscrit dans le cadre du réchauffement climatique », estime-t-il.
Pour l’heure, il ne s’agit pas encore de canicule au sens météorologique du terme, bien que les estimations des températures la nuit restent élevées. En effet, les températures attendues se situent deux à trois degrés en dessous du seuil officiel. Une forte humidité devrait toutefois être ressentie, entraînant un inconfort certain. Du côté de l’Espagne, pays d’où nous arrive, entre autres, ce dôme de chaleur, la canicule est déjà bien installée. La barre des 40°C a ainsi été dépassée à Séville (Andalousie). Le pays fait donc face, dès mai, à sa première canicule de la saison, comme cela avait déjà été le cas en mai 2015.
Des températures hautes, qui n’ont toutefois rien à voir avec celles actuellement enregistrées en Inde et au Pakistan, où le thermomètre atteint les 49°C dans ce dernier pays. Le 11 mai dernier, la température record de 46,5°C a ainsi été observée à Barmer (Rajasthan occidental). Des températures extrêmes qui dépassent le seuil possiblement fatal pour l’homme, comme pour les animaux. Dans ces pays, les oiseaux tombent actuellement du ciel par milliers, trop déshydratés pour voler.
Illustration bannière : la France, touchée dès mai 2022 par un dôme de chaleur. ©Shutterstock.
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Oui et le gel bien après les saints de glace l’année dernière suivi d’un été froid et humide, c’était « la météo » tout comme la moisson de l’orge en août et du blé en septembre en Normandie (du jamais vu de mémoire d’agriculteurs)