Droit à la réparation des objets électroniques, le Parlement européen approuve

Le Parlement européen a adopté une série de résolutions appelant la Commission européenne à faciliter la réparabilité des appareils électroniques.

Rédigé par Anton Kunin, le 27 Nov 2020, à 11 h 35 min
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Faire réparer un appareil électronique plus facilement et à moindre coût reste pour le moment un rêve. Mais d’ores et déjà, les eurodéputés ont fait part de leur souhait de voir des progrès en la matière.

Demain, des produits électroniques plus facilement réparables ?

Il ne s’agit pas de l’adoption d’une directive, mais le signal est néanmoins fort : les eurodéputés ont voté (à 395 voix pour, 94 contre et 207 abstentions) une résolution appelant la Commission européenne à mettre en place une série de mesures visant à augmenter la durée de vie des smartphones, tablettes et ordinateurs.
La première idée est la mise en place d’un droit à la réparation. Il faut savoir qu’actuellement, aucune loi n’oblige les constructeurs à partager avec les réparateurs tiers des informations quant aux techniques de réparation de leurs produits ni leur vendre des pièces détachées.
En plus, un appareil réparé ailleurs qu’auprès du constructeur rend sa reprise impossible, ce qui a pour conséquence une augmentation du volume de déchets électroniques.

L’état actuel des choses fait que les consommateurs sont bien souvent obligés de rapporter ou envoyer leurs produits en panne au constructeur, qui accepte de les réparer moyennant une somme souvent conséquente… au point qu’on se demande s’il ne vaut pas mieux acheter un nouveau produit et jeter l’ancien.

En 2019, 53,6 tonnes de déchets électriques et électroniques ont été générées dans le monde, soit 7,3 kilos par personne. © Photoagriculture / Shutterstock

Lire aussi : Comment recycler vos déchets électroniques ?

Pour des appareils à durée de vie plus conséquente

Autre proposition visant à réduire le volume de déchets électroniques : la mise en place, partout en Europe, d’un délit d’obsolescence programmée. La France, pionnière en la matière, a déjà ce type de délit dans son Code pénal depuis 2015.
Il s’agit maintenant d’obliger l’ensemble des États membres de l’Union européenne de prendre des dispositions similaires, afin de le rendre opérant partout en Europe.

L’existence d’un tel délit empêcherait par exemple Apple d’arrêter de fournir des mises à jour logicielles aux appareils les plus anciens à chaque sortie de nouvel iPhone ou iPad, ce qui rend à son tour la plupart des applications incompatibles avec l’appareil.

Les eurodéputés plaident aussi pour la mise en place d’un étiquetage autour de la durée de vie estimée d’un produit, avec un affichage « clair, immédiatement visible et facile à comprendre ». Un tel étiquetage introduirait dans l’esprit du consommateur un critère de choix supplémentaire d’une part et accélèrerait la compétition entre les constructeurs d’autre part. Car un appareil attirant aux yeux du consommateur, ce sera aussi un appareil qui dure longtemps.

Illustration bannière : Réparer pour moins jeter © VGstockstudio
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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