La demande en eau douce des pays en développement augmentera au XXIe siècle, mais les déséquilibres entre les besoins en eau et la disponibilité de la ressource provoqueront un problème majeur où chacun est concerné.
Economiser l’eau et protéger les écosystèmes
Depuis quelques années, lors des périodes caniculaires, dans certaines régions il est interdit de laver sa voiture ou d’arroser sa pelouse.
Mais certains secteurs comme l’agriculture sont avides d’eau, prélevant à elle seule environ 70 % de l’eau douce de la planète. De leur côté, les industriels consomment 20 % de l’eau douce de la planète. Ils devront également faire des efforts en développant des technologies moins gourmandes ou en utilisant une eau de moins bonne qualité pour les usages ne nécessitant pas d’eau potable. Certaines entreprises ont déjà opté pour ce principe.
Quant à la consommation domestique, elle s’élève à 10 %. Or nous n’avons pas besoin d’eau potable pour alimenter nos toilettes, laver les voitures ou réaliser certains travaux publics (nettoyage des chaussées, etc). Ce sont des dizaines de mètres cubes que chaque utilisateur pourrait économiser chaque année !
Le recyclage de l’eau
Dans une majorité de pays occidentaux, les eaux usées sont rejetées dans les égouts. Dans le meilleur des cas ces eaux souillées se retrouvent dans les fleuves et seront filtrées dans des stations d’épuration avant d’être rejetées. Tout cela est très onéreux et ne diminue pas la consommation ni le gaspillage d’eau.
- Si nous prenons la peine de recycler l’eau nous pourrions nous en servir plusieurs fois à des usages différents. On peut par exemple utiliser les eaux domestiques usées pour l’irrigation, après lui avoir fait subir un léger traitement.
Évidemment ces méthodes de recyclage nécessitent de nouvelles infrastructures et des investissements importants. Mais à terme, le système est très rentable et l’Etat comme la population font d’importantes économies.
Gérer le milieu aquatique
Depuis quelques années le Parlement européen incite les Etats membres à protéger, restaurer et améliorer les masses d’eau de surface pour parvenir à un bon état chimique et écologique au plus tard en 2015.
Mais cette directive est plus simple à appliquer dans un pays qui protège ses ressources naturelles depuis des générations comme la Suisse ou le Luxembourg que dans un pays industrialisé, à forte densité de population comme la Belgique ou l’Allemagne…
L’eau dans les pays étrangers
Les Japonais ont développé une technique de recyclage de l’eau domestique des immeubles : ils récoltent les eaux de lavage dans des citernes, les traitent et les renvoient dans l’immeuble pour alimenter les chasses d’eau. Ils réduisent ainsi de moitié leur consommation d’eau !
en Israël, 70 % des eaux d’égout sont recyclées après traitement partiel dans des étangs d’oxydation et des réservoirs : elles permettent d’irriguer 20000 ha de terres et de subvenir à plus de 16 % de l’ensemble des besoins en eau.
- Aux États-Unis, des villes comme Los Angeles, Tucson et Phoenix recyclent également une partie de leurs eaux usées.
- à Londres, on peut stocker l’eau des fleuves dans des cavités karstiques naturelles. Ce système présente de nombreux avantages : il ne détourne pas l’eau de son bassin naturel, il réduit au minimum l’évaporation et permet de mieux répartir les flux tout au long de l’année, notamment durant les pénuries estivales.
Des achats responsables
Pour économiser l’eau tout en préservant les écosystèmes, des réflexes durables et aujourd’hui accessibles sont à adopter. Il existe toute une gamme de produits visant à réduire notre consommation d’eau mais aussi réduire notre impact sur l’environnement : réducteurs d’eau, douchettes économiques, économiseurs d’eau,…
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