Eau du robinet : les régions où ce solvant potentiellement cancérigène a été détecté

Peut-on encore boire sans crainte ? Le 1,4-dioxane, un solvant potentiellement nocif, s’est insidieusement infiltré dans nos ressources en eau.

Rédigé par Audrey Lallement, le 4 Jul 2023, à 9 h 45 min
Eau du robinet : les régions où ce solvant potentiellement cancérigène a été détecté
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Quand on boit un verre d’eau du robinet, on boit de l’eau et… des substances interdites, voire cancérigènes. C’est ce que révèlent de récentes études menées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Un solvant potentiellement cancérigène dans l’eau

L’eau potable n’a pas fini de faire parler d’elle. Entre ceux qui ne jurent que par l’eau en bouteille – plus pure mais conservée dans du plastique – et les pro-eau du robinet – moins chère mais chargée en substances indésirables – le débat n’est pas clos. Cependant, les dernières révélations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) interrogent concernant l’eau du robinet. En avril 2023, une enquête nous a en effet appris qu’elle était contaminée au chlorothalonil R471811, un fongicide non autorisé depuis 2019.

Et ce n’est pas tout, malheureusement. Comme le fait remarquer Le Parisien, une autre substance a été décelée : le 1,4-dioxane. Ce solvant est utilisé dans la peinture, les antigels, les vernis, les détergents, les déodorants, les shampoings, les cosmétiques, les pesticides, les industries pharmaceutiques et papetières ainsi que la production de textiles. Problème, cette substance est classée comme cancérigène possible pour l’homme.

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Des régions où l’eau est plus contaminée

L’enquête a révélé que neuf régions étaient contaminées au 1,4-dioxane : l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand Est, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire, l’Occitanie ainsi que l’Île-de-France. Parmi ces régions, l’Île-de-France est la plus affectée et se distingue par son niveau de contamination élevé, avec des résultats supérieurs à la limite. Quatre usines de traitement d’eau potable présentent des traces du produit. Deux sont dans les Yvelines, l’une d’elles affiche d’ailleurs la concentration la plus élevée en France (4,8µg/l).

Le 1,4-dioxane commence tout juste à être pris en compte par les agences de santé du monde entier. En France, aucune réglementation spécifique ne s’applique actuellement à cette substance. Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini une limite de qualité pour l’eau potable à 50µg/l, ce qui est nettement supérieur aux niveaux détectés dans les sites d’Île-de-France. De son côté, l’Agence Régionale de Santé (ARS) assure que « l’eau distribuée sur les communes concernées est de bonne qualité pour les paramètres analysés dans le cadre du contrôle sanitaire réglementaire et compte tenu des connaissances scientifiques actuelles ».

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