En Europe et dans le monde, les abeilles sont en danger, ce n’est plus une nouvelle ! Essentielles à la vie humaine par les services de pollinisation qu’elles accomplissent, heureusement de plus en plus d’initiatives apparaissent pour leur venir en aide… C’est dans ce même objectif qu’est née Beebar.
Face au constat alarmant de la surmortalité des pollinisateurs qui menace l’ensemble de l’écosystème, Coraline, jeune bretonne devenue Parisienne, a eu l’idée de leur offrir le couvert sur son balcon et de permettre à tous les citadins d’en faire de même.
Elle répond à nos questions :
Qu’est ce qui fait de Beebar une entreprise éthique ?
Après une énième discussion à la pause café avec un collègue sur l’effondrement des populations d’abeilles et les conséquences que cela peut avoir sur la biodiversité, on s’est dit qu’on aimerait faire quelque chose ce printemps pour changer les choses…
Sauf qu’on habite à Paris, que l’on n’a pas de jardin et qu’on se voyait difficilement installer une ruche dans notre salon !
J’ai donc proposé qu’on lance en parallèle de notre job, un petit projet visant à permettre aux citadins de payer une tournée (de fleurs) aux abeilles urbaines en équipant leurs fenêtres d’un « bar à abeilles ».
BeeBar est un kit prêt-à-pousser comprenant une jardinière géotextile (plastique recyclé), du terreau bio et des graines mellifères bio (sarrasin, phacélie, trèfle d’Alexandrie, radis oléifère, moutarde blanche, coriandre, serradelle, souci, nielle des blés, mauve, aneth, bourrache, bleuet).
Il suffit de l’accrocher ou de le poser, d’arroser, et d’attendre que les abeilles viennent y faire le plein !
Pourquoi vous êtes-vous lancée dans cette aventure ?
Je viens de finir mes études à Rennes School of Businnes et l’INSA Rennes en Innovation & Entrepreneuriat. J’ai quitté la campagne bretonne pour monter à Paris et rejoindre une équipe d’entrepreneurs passionnés et engagés !
Grâce à ma famille, depuis toute petite j’ai un pied dans le secteur agricole. Par la suite, je me suis intéressée à la transformation digitale de ce secteur puis à l’agriculture urbaine. Finalement, j’ai laissé derrière moi le digital et les nouvelles technologies pour prioriser mes intentions sur une cause importante : le désastre qui touchent les abeilles.
On s’est lancé dans cette aventure pour une raison assez simple en fait : si les abeilles disparaissent, il ne resterait que quatre années à vivre pour l’humanité – dixit Einstein.
En lançant BeeBar, on s’est dit qu’on pouvait changer modestement les choses à notre échelle, et on a été ravis de se rendre compte que l’on était pas les seuls dans ce cas là.
Ce qu’on trouve sympa avec l’idée de mettre des fleurs mellifères sur les balcons, dans toutes les villes, c’est que c’est une initiative qui est bonne pour les abeilles domestiques (celles que tout le monde connaît), mais aussi pour pour les abeilles sauvages, moins connues et tous les autres pollinisateurs.
Enfin, les graines qu’on propose sont bio et ça c’est finalement assez important. Il s’avérerait que les plantes de balcons, issues des jardineries “classiques” ne soient finalement pas les meilleures alliées pour nos petites bêtes favorites, car elles sont souvent traitées avec des pesticides.
Avez-vous rencontré des difficultés ?
On a eu pas mal de mal à faire comprendre autour de nous à quel point il était crucial de mettre en place des initiatives pour aider les abeilles, domestiques ou sauvages, à la ville ou à la campagne.
Toutes les initiatives qui vont en ce sens sont pour moi excellentes : les pouvoirs publics qui décident d’arrêter de faucher plusieurs fois par an les bordures de routes, l’association Agir pour l’environnement qui propose d’acheter directement des graines mellifères et nous, avec BeeBar, qui tentons modestement d’apporter notre pierre à l’édifice.
Avez-vous un message positif et inspirant pour nos lecteurs ?
On a remarqué, en mettant des fleurs sur nos balcons, que ça pouvait prendre un certain temps, 48 heures environ, avant que les premières abeilles repèrent le spot. Puis, quelques unes viennent voir. Elles trouvent ça intéressant. Elles rentrent à la maison pour en parler aux copines, et là, bim ! C’est l’autoroute. Des abeilles non stop, qui viennent butiner sous nos yeux.
C’était assez émouvant à constater. Se dire que oui, c’est important, en théorie, sur le papier d’aider les abeilles en plantant des fleurs. Se rendre compte que oui ça marche, dans la vraie vie, pour nous, sur nos balcons, pour des abeilles qui existent encore bel et bien dans nos zones urbanisées.
Info pratiques
Site Web : https://www.beebarconcept.com/
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Contact : justin@beebarconcept.com