« Ces légumes existaient alors que vous n’étiez même panais ! » ; « Économiser l’eau, ça coule de source« ; « En ver et contre tous… les déchets » : être écolo, ça n’empêche pas d’être rigolo. Preuve en est de ces intitulés de projets, portés par les élèves d’établissements labellisés « Eco-écoles« .
600 établissements déjà labellisés Eco-écoles
Ils sont de plus en plus nombreux : à la rentrée 2017, ils seront 20 % de plus qu’en 2016, soit 600 établissements déjà labellisés Eco-école. Et ce n’est qu’un début : près de 2.200 écoles, collèges et lycées sont entrés dans la démarche d’obtention de ce label international, né en 1994 au Danemark, qui rassemble plus de 50.000 établissements dans le monde entier.
Le nouvel essor des écoles écolo
Certes, le label a mis plusieurs années à décoller en France, où il est développé depuis 2005 par l’association Teragir. Le directeur général de cette dernière, Thierry Lerévérend, se félicite de ce nouvel essor, qui témoigne, selon lui, d’une vraie tendance de fond : « les sujets du développement durable, du changement climatique, trouvent de plus en plus d’intérêts auprès des enseignants, les élèves ont envie d’agir. Les établissements scolaires sont un formidable terrain d’apprentissage et d’action. Il y a un véritable enthousiasme à travailler sur ce sujet en impliquant les élèves. »
Dans ces écoles vertes, on travaille donc sur des projets en sept étapes, en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé. Les élèves peuvent se tourner vers le plus proche des cent relais locaux de Teragir, qui les aide à mettre en oeuvre leur idée : le thème est libre, mais il doit être à même de fédérer l’ensemble des élèves, de la communauté éducative, et de partenaires extérieurs : parents d’élèves, associations, élus locaux…
Ainsi, par exemple, dans le lycée d’Ille-et-Villaine où a été mené le projet autour des légumes d’autrefois (panais, topinambours… et autres !) les « éco-lycéens » ont organisé et animé des circuits de redécouverte de ces fruits et légumes, sensibilisé leur entourage, démarché des producteurs locaux, lancé un appel d’offres, suite à quoi ils ont pu concocter avec le chef restaurateur de leur cantine des menus équilibrés et originaux à partir de ces fruits et légumes bios, bons… et oubliés !
Tous les projets ont donc une vraie valeur éducative, bien au-delà de l’établissement : les élèves des « éco-écoles » font passer à tout leur entourage un permis de bonne conduite écolo… qui peut changer les mentalités et favoriser une prise conscience globale des enjeux pour la planète. Car les petits ruisseaux font les grandes rivières… là aussi, ça coule de source !
Plus d’infos sur www.eco-ecole.org