Dans le vert mais peut mieux faire : la France reprend doucement ses échanges d’éco-produits.
Objectifs environnementaux
Il s’agit déjà de définir l’éco-produit. Sa conception n’est de fait pas forcément écologique contrairement à ce que son appellation pourrait laisser entendre. Plus largement, selon la définition du Ministère du commerce extérieur, il s’agit d’un « bien dont l’usage répond directement et exclusivement à un objectif environnemental« . C’est vaste. L’éco-produit est donc :
- lié à la protection de l’environnement (lutte contre la pollution, traitement des déchets et des eaux usées, etc.)
- lié à la gestion des ressources (maîtrise de l’énergie, développement des énergies renouvelables, etc.)
Eco-produits : la crise est passée par là
2009 a donc vu une baisse notable des échanges d’éco-produits, avant que ceux-ci ne repartent à la hausse en 2010. Cette augmentation s’est confirmée en 2011 : +11 % pour les exportations d’éco-produits et +14 % pour les importations par rapport à l’année précédente.
Au total la balance commerciale française des éco-produits génère un solde positif (391 millions) pour 2011. Rattrapant la situation quasi-déficitaire de 2009 mais bien loin du solde de 2,1 milliards d’euros de 2006.
La France, 4e pays exportateur d’éco-produits
Avec 8 % des ventes de l’Union Européenne, la France se place donc 4e pays européen exportateur d’éco-produits. L’Allemagne est en tête avec 27 %, suivie par les Pays-Bas (13 %) et du Royaume-Uni (10 %).
La France est par contre 5e pays importateur de l’Union Européenne, avec 9 % des achats. Elle se place ainsi derrière l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Belgique.
Des échanges d’éco-produits fluctuants
2011 est resté mouvementé et les échanges diffèrent selon les types de produits. Les exportations de produits de récupération ont diminué. Les ventes d’énergies renouvelables ont été moyennes (11 % des exportations) puisque la plupart des pays s’y mettent, Chine comprise. Les tarifs d’achat étant jugés trop peu intéressants en 2010, le photovoltaïque n’était pas non plus au plus fort. Les importations de produits de récupération ont donc augmenté, en parallèle avec la hausse des importations d’ENR (41 % des importations).
L’assainissement se porte bien
La France comporte toujours plusieurs leaders mondiaux dans le traitement des eaux, qui représentent 26 % des exportations d’éco-produits. La récupération et le traitement des déchets sont également bons (59 % des exportations et un marché qui se porte bien).
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