Vous connaissiez peut-être l’Ile Seguin pour ses usines Renault. La petite île de l’ouest de Paris se fait à présent une toute autre réputation, avec un éco-quartier où la performance est de mise.
Un réseau de chaleur et de froid à l’Ile Seguin
L’équivalent de 5000 logements, soit 80.000 m2 rénovés et 300.000 m2 de nouveaux bâtiments : c’est la surface d’un nouvel éco-quartier sur l’Ile Seguin et d’un ensemble immobilier au Pont de Sèvres également concerné.
Le groupe français Idex a construit pour ces espaces un réseau de chaleur dans les règles de l’art, à la fois performant tant sur le plan urbanistique qu’environnemental. Il compte d’ailleurs encore étendre le réseau à mesure que les constructions sont rénovées ou achevées.
Trois sources d’énergies vertes différentes
65 % de l’énergie servant à alimenter l’éco-quartier proviennent de sources renouvelables, à la fois biomasse et géothermie. Cette force est possible grâce à la multiplicité des sources d’énergie.
35 % de l’énergie proviennent de la valorisation énergétique des ordures ménagères.
Par exemple, les déchets ménagers du centre d’Issy les Moulineaux sont utilisés par une sous-station d’échange vapeur/eau chaude qui a été installée à cette fin. 65 GWh thermiques seront produits ainsi pour une année.
30 % de l’énergie proviennent de la géothermie et des thermo-frigo pompes
Parmi ces 30 %, une partie provient d’une centrale de stockage de glace. Le refroidissement s’effectue avec l’eau de la Seine.
Il est ainsi possible de pallier aux pics de demande la journée, et de bénéficier d’une électricité moins chère la nuit. En hiver, on utilise la technique du « free-cooling » du fait de la chaleur dégagée par les ordinateurs dans les bureaux : le climatisation est nécessaire en toute saison.
Une autre partie de l’énergie provient d’une centrale thermo-frigorifique permettant de valoriser la géothermie en été comme en hiver. Par sa taille, ce système est d’ailleurs unique en France et permet le stockage géothermal intersaisonnier.
Concrètement, les thermo-pompes puisent dans un aquifère artificiel : 10 puits ont été forés dans la craie et permettent un débit supérieur à 1000 m3/h. Ils permettent à la fois de refroidir les bâtiments l’été et de les chauffer durant les moments plus froids de l’année.
ou a nostale ?
qui joue a call of duci ?
boufon
Un petit ajout je n’avais pas vu que les déchets du centre d’Issy les Moulineaux, qui sont « utilisés », pour éviter le mot incinérer, sont comptés comme énergie renouvelable. Désolé mais c’est au mieux un contre sens, car car ces déchets ne sont pas produits avec de la biomasse ou du vent ou du soleil, ils comportent une bonne part de papier, cartons, plastiques, métaux, qui ont coûté de l’énergie non renouvelable.
Beau projet en effet, qui montre que seule l’association de diverses sources d’énergie est viable. Je n’ai qu’une réticence, c’est les 35% apportés par l’incinération d’ordures ménagères appellée pudiquement récupération d’énergie. Il y a bien mieux à faire avec des déchets ménagers que les brûler ou les méthaniser mais cela ne ferait pas l’affaire des grands groupes, le tri fin et productif n’étant réalisable que par des petites entreprises ou Emmaüs
Un article consacré au type de rénovation ou de construction neuve (isolation thermique, éco-matériaux) serait intéressant ainsi que des éléments sur le coût du projet pour les résidents et les économies d’énergie.
Un autre article pourrait traiter de la vie dans ce quartier : un éco-quartier c’est, ou devrait être, un lieu de vie sociale, conviviale, solidaire…
génial même si cela fait plus de 20 ans qu’il en discute et qu’avec la crise seulement 25% des logements seront réaliser